Kinshasa a accueilli le 8 octobre, la 6ème édition de la Conférence Annuelle 2024 de Glencore. Ces assises ont rassemblé des acteurs majeurs de l’industrie minière de la République démocratique du Congo.
Placé sous le thème « Bâtir fièrement un héritage minier responsable en RDC », l’événement a été honoré de la présence du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, du staff de Glencore et Standard Bank ainsi que d’autres institutions internationales.
Dans son intervention, le ministre Pakabomba a dressé un état des lieux du secteur minier congolais. Il a souligné la différence entre l’exploitation industrielle et artisanale, tout en insistant sur la nécessité de respecter les normes réglementaires établies par l’État. Le ministre a aussi réaffirmé la vision du gouvernement : faire de l’industrie minière un pilier du développement économique, notamment par la création de richesses locales et la promotion d’une classe moyenne congolaise.
Dans les débats, les intervenants ont échangé sur les défis et opportunités liés à la transition énergétique mondiale, un domaine où la RDC joue un rôle clé grâce à ses réserves de minerais critiques, comme le cobalt et le cuivre.
Tout aussi, les participants ont discuté des stratégies ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) nécessaires pour assurer une exploitation durable des ressources minières du pays, en accord avec les normes internationales.
Les intervenants ont réaffirmé l’engagement du secteur minier à contribuer de manière responsable à l’économie nationale tout en respectant les communautés locales et l’environnement.
Déficit de l’électricité épinglé
Invitée à cette conférence annuelle de Glencore, l’honorable rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale, Dominique Munongo Inamizi, a relevé plusieurs difficultés liées au manque de l’énergie électrique et à la base de la fermeture de plusieurs entreprises minières dans le Katanga.
« Nous ne voyons pas vraiment les retombées de l’exploitation minière dans le Grand Katanga et surtout dans le Lualaba. Il n’y a pas beaucoup d’énergie. Les usines ont besoin d’électricité. Les questions ont été posées, heureusement que le ministre des mines est là. Il a reconnu que les besoins sont immenses et que malheureusement le gouvernement ne peut pas satisfaire. La centrale de BUSANGA, de SEKE, et d’autres centrales qui sont dans le territoire de Lubudi sont dans l’abandon. Il y a tellement des défis en RDC mais nous croyons ça va aller » s’est exprimée à la fin de cette conférence l’élue du territoire de Lubudi dans le Lualaba.
La RDC est en déficit d’environ 2000 MW d’électricité dans la zone minière du Grand Katanga. Face à ce déficit en électricité, certaines entreprises recourent à l’importation pour parvenir à satisfaire leur besoin de production.
Amédée Mwarabu