À l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire (CPM) tenue le mardi 19 novembre, sous la présidence de la Gouverneure Malangu Kabedi Mbuyi (photo), la Banque centrale du Congo (BCC) a décidé de maintenir sa politique restrictive actuelle en gardant le taux directeur à 25%.
» Le Comité de politique monétaire de la Banque Centrale du Congo a décidé de reconduire l’orientation restrictive de la politique monétaire en cette période de fin d’année habituellement marquée par une forte demande intérieure », note le communiqué de presse publié à l’issue de la réunion.
Ainsi, outre le taux directeur qui est maintenu à 25%, le CPM a décidé de garder les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue et à terme en monnaie étrangère à 13% et à 12% respectivement.
Les experts du CPM justifient la reconduction de la politique monétaire restrictive pour « soutenir la tendance baissière de l’inflation, renforcer la stabilité du cadre macroéconomique, et soutenir le pouvoir d’achat de la population ».
La situation économique générale de la République démocratique du Congo s’est beaucoup améliorée en 2024, soutient le CPM. L’inflation a sensiblement baissé, atteignant 10,5% en cumul annuel à fin octobre 2024, comparé à 19,0% à la même période de 2023. La dépréciation du franc congolais est restée modérée, avec un taux cumulé de 6% depuis le début de l’année comparé à 19,8% à fin octobre 2023.
Bien plus, la position extérieure du pays s’est aussi raffermie, note le Comité de politique monétaire, soutenue par une bonne tenue des exportations et de substantiels apports financiers des partenaires au développement. Ce qui a permis aussi d’augmenter sensiblement les réserves internationales et de renforcer la résilience de la RDC face aux chocs.
Le CPM a observé que la politique monétaire restrictive menée pendant l’année et le renforcement de la coordination entre celle-ci et la politique budgétaire ont été déterminants dans la réalisation des résultats obtenus.
Tout aussi, le CPM a-t-il insisté sur la poursuite de politiques macroéconomiques saines et coordonnées car les facteurs de risque externes et internes persistent.
Par ailleurs, le CPM a rappelé l’importance d’accélérer les réformes structurelles du programme économique du Gouvernement qui sont essentielles pour consolider davantage la stabilité des prix et du cadre macroéconomique, et soutenir une croissance économique forte.
Amédée Mwarabu