C’est une immersion rare et instructive qu’ont vécue, le mercredi 09 juillet, les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). À l’occasion d’une visite pédagogique organisée dans le cadre de la coopération sino-congolaise, ces jeunes universitaires ont eu le privilège de pénétrer au cœur du poste électrique de Kinsuka, véritable joyau technologique de la Société nationale d’électricité (SNEL).

Mis en service provisoire il y a deux ans, le poste de Kinsuka, d’une capacité impressionnante de 220 kVA, symbolise la nouvelle ère énergétique que veut impulser le gouvernement congolais avec ses partenaires stratégiques. « C’est un jour historique pour nous, car cette visite coïncide avec le deuxième anniversaire de la réception provisoire de ce poste de haute tension », a déclaré avec fierté Patrick Mukendi, chef du projet de distribution du site.

Inauguré le 13 novembre 2023 par le président Félix Tshisekedi, ce projet pharaonique a été conçu et exécuté par la société chinoise Shanghai Electric, avec un investissement colossal de 351 millions de dollars américains, financés conjointement par The Export-Import Bank of China et l’État congolais.

Un projet qui alimente l’espoir de millions de Congolais

Pour Vincent Qin, représentant de Shanghai Electric, « Kinsuka représente le poste le plus moderne jamais acquis dans le pays », intégrant une technologie de pointe avec 2.000 km de câbles, 42.000 compteurs intelligents à prépaiement, et un réseau de distribution automatisé de 68 kV. « Il bénéficie directement ou indirectement à près de 2 millions d’habitants », a-t-il précisé.

Le poste de Kinsuka réceptionne l’énergie de la centrale hydroélectrique de Zongo II également financée par la Chine et permet une alimentation renforcée de plusieurs communes de Kinshasa, tout en consolidant l’interconnexion avec les postes de Lingwala, Bandalungwa et même celui de Brazzaville, stabilisant ainsi l’ensemble du réseau régional.

Apprendre l’énergie à la source

Sous la conduite du superviseur de la SNEL, Célestin Kalubi, les étudiants ont pu découvrir concrètement les infrastructures : armoires de distribution, lignes haute tension, systèmes de comptage intelligent, ainsi que les défis liés à la croissance exponentielle de la demande énergétique. « L’offre actuelle est en décalage avec la demande croissante. Des projets comme Inga 3 sont cruciaux pour assurer l’équilibre énergétique futur de notre pays », a-t-il martelé.

Une coopération académique et énergétique en synergie

La délégation de l’Unikin, composée de bénéficiaires de la bourse Mulan, d’étudiants de l’Institut Confucius, de trois professeurs et de membres de la Cellule de coopération internationale, a salué la portée pédagogique et stratégique de cette visite.

Au-delà des installations techniques, cette journée a surtout connecté deux mondes souvent éloignés : celui du savoir académique et celui des infrastructures énergétiques critiques. Un pont de plus entre la Chine et la RDC, entre la théorie et la pratique, entre l’ambition et la réalisation.

Avec sphinxrdc.com

By amedee

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