« Gouvernance économique et amélioration de climat des affaires » telle a été le thème principal de la rencontre de concertation, organisée le mardi 16 septembre à Kinshasa, entre le Gouvernement central et les opérateurs économiques membres de plusieurs organisations dont la FEC (Fédération des entreprises du Congo), la Copemeco et la Fenapeco. Cette conférence fait suite aux échanges que le gouvernement a eus au cours des trois derniers mois avec le patronat congolais qui lui a soumis un certain nombre de préoccupations qui touchent l’exercice de ses activités économiques.
Quatre panels ont été organisés au cours de cette concertation en vue de discuter sur ces questions qui nécessitent des réponses claires de la part du gouvernement. « C’est dans une ambiance d’échange franc et ouvert que nous allons continuer à aborder avec mon collègue des Finances pour que nous puissions rassurer le patronat congolais en ce qui concerne les réformes fiscales envisagées par le gouvernement pour faciliter l’exercice des activités économiques par le patronat » a indiqué Mukoko Samba.
Pour autant, en mars 2025, à l’initiative de la présidence de la République, une réunion de haut, présidée par le chef de l’Etat lui-même, avait planché sur l’élaboration du « Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l’économie de la République Démocratique du Congo ». L’élaboration de ce plan stratégique climat des affaires devrait s’étaler sur sept mois, avec comme objectif principal stimuler l’investissement, améliorer la compétitivité des entreprises locales et favoriser l’entrepreneuriat.
A cette occasion, dans sa prise de parole, le président national de la FEC, Monsieur Robert MALUMBA avait salué cette initiative stratégique et louable prise par le Chef de l’Etat, laquelle constitue « une opportunité unique de refonder ensemble le climat des affaires en République Démocratique du Congo ». Ainsi, il avait évoqué les problèmes urgents du secteur privé dont quatre ci-dessous ont été cités à titre illustratif. Il s’agit de :
- La protection de l’industrie locale, créatrice de richesses et pourvoyeuse de milliers d’emplois, il est constaté que certains biens produits en RDC coûtent plus cher que ceux importés, notamment, un sac de ciment importé revient moins coûteux que celui produit localement. Ce qui fragilise considérablement l’industrie nationale et freine son développement. C’est pourquoi la FEC a toujours demandé la suspension de la TVA sur le ciment, afin d’éviter la disparition des industries locales, la perte massive d’emplois et l’affaiblissement du tissu économique national ;
- La lutte contre l’économie informelle qui occupe une place prépondérante et représente, selon diverses sources, plus de 60 % des unités économiques. D’où la nécessité d’avoir un acte règlementaire qui oblige les entreprises à s’affilier à une corporation patronale de leur choix ;
- La concurrence subie par les entreprises établies en RDC depuis plusieurs décennies, face à celles implantées dans des zones économiques spéciales bénéficiant d’avantages fiscaux, mettant ainsi en péril celles qui ne s’y trouvent pas, d’où l’importance de l’adoption des mesures d’accompagnement desdites entreprises ;
- L’attribution équitable des marchés publics et de sous-traitance, la Fédération des Entreprises du Congo suggère au Gouvernement de la République de prendre des mécanismes transparents et de s’assurer que ces marchés soient véritablement profitables aux entreprises du secteur privé formel.
Au terme de cette activité, il avait été sollicité la mise en place d’un Comité de Suivi Mixte qui composé de la FEC, la Cellule Climat des Affaires de la Présidence de la République et celle de la Primature pour garantir un dialogue permanent et une mise en application efficace des réformes.
Amédée Mwarabu