Il ressort de la réunion du Conseil des ministres du 9 septembre que désormais les le conducteur et les passagers sur les taxis-motos doivent porter obligatoirement le casque, selon une instruction du président de la République Félix Tshisekedi.
« S’agissant des taxis-motos, le Président de la République a instruit l’application stricte des mesures suivantes : port obligatoire du casque par le conducteur et le passager, identification rigoureuse par les services compétents pour garantir leur traçabilité et leur conformité aux normes en vigueur, limitation de leur champ de circulation par l’interdiction formelle d’accès au centre-ville ; leur activité devant être cantonnée aux zones périphériques », rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.
Quant au Gouverneur de la ville de Kinshasa, il devra, de son côté, « accélérer la réforme du transport urbain collectif, notamment par la régulation stricte de l’activité des taxis et bus, l’interdiction des stationnements anarchiques, ainsi que la création de parkings modernes, en partenariat avec des investisseurs privés, afin de générer des ressources durables destinées à l’entretien urbain ».
Des FARDC en appui à la Police pour réguler la circulation
Dans sa communication lors de cette réunion du Gouvernement central, le Président de la République a tenu à attirer à nouveau l’attention du Conseil sur une réalité devenue « insoutenable » pour les concitoyens : les embouteillages qui paralysent chaque jour la ville de Kinshasa et détériorent considérablement la qualité de vie de la population.
Sur cette question, Félix Tshisekedi a rappelé qu’à l’occasion de la 22ème réunion du Conseil des Ministres du 15 novembre 2024, il avait insisté sur l’urgence d’améliorer la fluidité de la circulation routière à Kinshasa. Il avait alors souligné que la mission des agents de la Police de circulation ne se limite pas à la régulation, mais implique également l’exemplarité, l’application rigoureuse du Code de la route et la sanction des comportements compromettant l’ordre public.
De l’avis du Président de la République, la mobilité constitue « le poumon vital » d’une capitale moderne : « elle doit cesser d’être une source d’humiliation et de perte de temps pour devenir un vecteur de dynamisme économique, de sérénité sociale et de dignité nationale ».
À cet effet, il a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, de dresser un état des lieux précis sur la formation, l’équipement et les effectifs des agents de police spécialisés dans la circulation, et d’assurer sans délai leur renforcement tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
En concertation avec le Vice-Premier Ministre de la Défense Nationale, a instruit le chef de l’Etat, il sera examiné la possibilité de mobiliser certaines unités des FARDC, en appui à la Police routière, afin d’imposer discipline et rigueur, notamment aux grands carrefours et sur les axes stratégiques. Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, a été chargé de présenter un plan opérationnel assorti de mesures concrètes pour fluidifier la circulation : mise en place d’une signalisation moderne, gestion intelligente des carrefours et déploiement de solutions technologiques adaptées.
Amédée Mwarabu