À la Primature, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a accordé une audience à la délégation syndicale de la Gecamines, une entreprise du Portefeuille de l’Etat. Cette rencontre a permis d’aborder des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’entreprise, au cœur de l’économie nationale.
Les défis
Lors de cette audience, Jean-Marie Mukalayi, président du syndicat de la Gecamines, a exposé avec gravité les défis auxquels l’entreprise est confrontée. «Nos échanges ont tourné sur la survie de la Gecamines qui passe par le renouvellement des outils de production», a-t-il déclaré. Il a souligné que les infrastructures actuelles sont devenues obsolètes et nécessitent une modernisation urgente. «Il faut de nouvelles usines performantes», a-t-il insisté, mettant en lumière un besoin pressant d’investissement pour revitaliser les capacités de production de la Gecamines.
M. Mukalayi a également évoqué la question cruciale des ressources minières, précisant que «la plupart de nos remblais ont été cédés aux partenaires». Cette situation souligne l’importance de sécuriser de nouveaux gisements pour alimenter les futures installations et garantir la pérennité de l’entreprise.
En attente des engagements financiers publics
La réaction de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a été perçue comme un signe d’espoir pour la délégation syndicale. «La réponse de la Première Ministre a été rassurante pour nous. Elle a promis de faire de la Gecamines, comme avant, le fleuron de l’économie congolaise. Mais il faut des préalables », a déclaré le président de l’intersyndicale de la Gecamines. Ces préalables incluent des engagements financiers substantiels. «C’est l’État qui doit accepter qu’une partie de ses recettes puisse servir à rénover les usines et faire des recherches pour avoir les minéraux », a-t-il lancé. Cette affirmation souligne l’importance d’une volonté politique forte pour soutenir la transformation de la Gecamines.
La renaissance à quel prix
Un autre point central abordé lors des échanges entre les délégués syndicaux de la Gecamines et Judith Suminwa Tuluka concerne le rôle des partenariats dans la renaissance de la Gecamines. «Ces partenariats donnent de la ressource à la Gecamines. Mais la Gecamines, c’est une entreprise qui a un seul propriétaire, un seul actionnaire, l’État», a précisé Jean Mukalayi. Les syndicalistes ont plaidé pour que l’État consente à réinvestir une partie des bénéfices tirés des collaborations avec des partenaires privés dans la modernisation de l’entreprise. «C’est à ce niveau-là que se trouve le problème», a ajouté le président de l’intersyndicale, en appelant à une réflexion stratégique sur l’utilisation des ressources générées par les partenariats.
L’imperieuse collaboration
Cette audience avec la Première Ministre représente une étape décisive pour l’avenir de la Générale des Carrières et des Mines. Les échanges entre la Cheffe du Gouvernement et la délégation syndicale ont mis en lumière non seulement les défis à relever, mais aussi les opportunités à saisir. La volonté de la Première Ministre est d’engager un dialogue constructif avec les syndicats, un signal positif pour l’ensemble des travailleurs de la Gecamines, qui attendent des actions concrètes.
Il est essentiel que cette dynamique se traduise par des mesures tangibles et des investissements appropriés. Un engagement fort de l’État et des partenaires privés sera nécessaire pour redonner à la Gecamines son statut de fleuron de l’économie congolaise, a reconnu Judith Suminwa Tuluka.
Cette audience est un moment charnière pour la Gecamines et pour l’économie nationale. Les engagements pris par la Première Ministre et les syndicats vont désormais se concrétiser par des actions efficaces. La revitalisation de la Gecamines est non seulement une question de survie pour l’entreprise, mais également un enjeu majeur pour l’ensemble du pays. Ensemble, le Gouvernement et les syndicats vont travailler à bâtir un avenir prometteur pour cette entreprise emblématique.
Il faut rappeler que le premier pilier du Programme d’Actions du Gouvernement Suminwa prévoit de développer une industrie minière compétitive. Et parmi les actions identifiées, on note la réalisation de l’état des lieux des sociétés minières de l’État, en veillant à la mise en adéquation de leurs plans stratégiques de développement et de leurs plans de restructuration.
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