Deux sociétés opérant en République démocratique du Congo, en l’occurrence Kamoa-Kakula et Tenke-Fungurume, font partie du Top 10 des plus grands producteurs du cuivre au monde par rapport à la production de l’exercice 2024, selon un classement publié par mining.com.
Classée à la quatrième place, le complexe minier de Kamoa-Kakula, détenu conjointement par Ivanhoe Mines, Zining Mining, le gouvernement de la RDC et Crystal River Global, a augmenté sa production à 437 061 tonnes en 2024, soit une hausse de 11 % par rapport à 2023. En 2023, Kamoa-Kakula a été désignée comme la plus grande mine de cuivre émettant le moins de carbone au monde.
Deuxième mine congolaise de cette liste du Top 10, Tenke Fungurume figure au 8ème rang. Cette société a produit environ 400 000 tonnes en 2024, soit une hausse annuelle de 42,7 %.
En 2021, la société chinoise CMOC, copropriétaire de la mine avec la Gécamines, contrôlée par l’État congolais, a investi 2,51 milliards de dollars pour doubler sa production. Le projet a été achevé et mis en service en 2023.
La vaste mine d’Escondida, au Chili, conserve sa première place, avec une production de 1,28 million de tonnes du cuivre, soit une augmentation de 16 % par rapport à 2023.
Escondida est détenue et gérée majoritairement par BHP (57,5 %), Rio Tinto détenant 30 % et les japonais Mitsubishi et JX Advanced Metals les 12,5 % restants. En février, BHP a annoncé la mise en œuvre d’un plan de 2 milliards de dollars visant à optimiser son concentrateur d’Escondida, première initiative de son plan d’investissement décennal de 10,8 milliards de dollars annoncé l’année dernière. La production de cuivre de BHP a augmenté de 10 % au cours des trois premiers mois de 2025, stimulée par la montée en puissance des opérations d’Escondida.
Détenue conjointement par Freeport McMoRan et PT Mineral Industri Indonesia, la mine de Grasberg occupe la deuxième place de ce classement. Elle a produit 816 466 tonnes de cuivre en 2024, soit une hausse de 8,4 % par rapport à 2023.
A noter que le cuivre est le métal le plus étroitement lié à l’économie mondiale en raison de son rôle essentiel dans des secteurs allant des transports à l’industrie manufacturière et à l’électrification. L’importance croissante accordée aux énergies propres signifie que la demande mondiale de cuivre ne peut que croître.
BHP, la plus grande société minière mondiale, prévoit une demande de cuivre fulgurante, augmentant de 70 % en 2050, pour atteindre 50 millions de tonnes par an.
Pour répondre à cette demande colossale, l’industrie minière aurait besoin de centaines de milliards d’investissements pour maintenir le rythme et développer une offre suffisante. BloombergNEF estime que jusqu’à 2 100 milliards de dollars pourraient être nécessaires d’ici 2050 pour répondre à la demande en matières premières d’un monde zéro émission nette.
Amédée Mwarabu