Le Conseil économique et social (CES) a clôturé sa session d’octobre 2024 le lundi 2 décembre (étant donné que le 1er décembre est tombé dimanche). Le CES a organisé la cérémonie solennelle de clôture à son siège de la Gombe à Kinshasa, sous la direction de son président Jean-Pierre Kiwakana.
Dans son discours de circonstance, le président du CES Jean-Pierre Kiwakana s’est réjoui que cette session ait été « laborieuse » en termes de production d’Avis et de partage d’informations diverses et d’actualités sur la situation économique de la République démocratique du Congo.
Au total, les Conseillers de la république ont finalisé et adopté cinq Avis à savoir : 1. La nécessité de la mise en place des mécanismes durables de lutte antiérosive en RDC ; 2. Promouvoir les énergies renouvelables en RDC : solution idéale pour une transition énergétique juste ; 3. La problématique de la couverture santé universelle ; 4. Quelques cas pratiques à risque en agriculture urbaine : cas du maraichage à Kinshasa ; 5. L’importance de la maitrise des variables démographiques dans la définition des politiques publiques en RDC.
A en croire le président du CES, plusieurs autres projets d’Avis sont déjà en phase de finalisation dans les commissions permanentes et seront présentés en plénière de la prochaine session. Il s’agit entre autres des projets et Avis sur : L’impératif de construire l’intermédiation financière locale pour contribuer au financement de l’économie nationale ; La refondation de l’enseignement de l’histoire en RDC ; La sécurisation du domaine immobilier public de l’Etat, Les catastrophes naturelles en RDC ; La mise en place d’un Système National de Gestion intégré des déchets en RDC.
Dans son discours de clôture, Jean-Pierre Kiwakana a abordé la question d’actualité portant sur la révision de la constitution en République démocratique du Congo. Jean-Pierre Kiwakana s’est prononcé clairement en faveur de la révision de la Constitution.
« Il est utile aujourd’hui de revisiter avec prudence et discernement la loi fondamentale qui emprisonne le système politique congolais dans un système de gouvernance toxique et inadapté, sacrifiant ainsi les intérêts supérieurs du pays au profit des seuls intérêts particuliers des individus et des partis », a déclaré Jean-Pierre Kiwakana, rappelant sa position énoncée déjà lors de l’ouverture de la session d’octobre 2024.
De l’avis du président du CES, la constitution ne peut se concevoir par rapport à un individu ou à des intérêts particuliers. « Le retour sur les 64 ans d’indépendance, nous a fourni suffisamment de données et, espérons-le, de sagesse afin d’aborder cette problématique avec abnégation et altruisme », a-t-il dit.
Ajoutant : « Il n’y a aucun tabou à aborder la question de la révision de la constitution pourvu que les discussions préalables n’aient pour seule boussole que l’intérêt supérieur de la nation. Les réalités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et refuser un dialogue franc et apaisé ne va pas dans le sens des intérêts de notre pays ».
A cours de l’année civile, le Conseil économique et social a deux sessions ordinaires, celle d’avril (du 1er avril au 1er juin) et celle d’octobre (du 1er octobre au 1er décembre).
Amédée Mwarabu