LETTRE DE SAM BOKOLOMBE AU Dircab du Chef de l’ETAT Antony NKINZO KAMOLE (photo)
Mr le DirCab Anthony Nkinzo Kamole,
Salut !
Je vous sais extrêmement brillant pour avoir discuté plusieurs fois avec vous à L’Écofin&CB de l’Assemblée nationale sur le dossier Anapi-Fpi pour lequel vous plaidiez avec intelligence et bagout.
Mais, je veux comprendre pour autant que cette lettre soit authentique.
Problème
Une dénonciation de détournement est adressée au Chef de l’État à charge d’un gestionnaire, en l’occurrence l’Adg de l’Arsp.
Questions directes.
1° D’où vient l’idée d’écrire au suspect pour apporter des éclaircissements à son ministre de tutelle ? Une personne mise en cause peut-elle apporter des éléments objectifs sur les accusations portées contre elle ? Elle procéderait comment ? « Mr le ministre, je viens vous voir au sujet de ce dont je suis accusé à la présidence. » M’enfin !
2° Pourquoi ne pas demander au ministre de tutelle, sous le sceau de la confidentialité, de procéder aux enquêtes sur le dossier, d’en tirer les conséquences et de faire rapport à qui de droit ?
3° Pourquoi ne pas saisir l’organe de la loi de cette affaire pour accomplir les diligences qui s’imposent, évidemment, après instruction de la hiérarchie ?
Conclusion.
Je note un manque de sérieux de votre part dans le traitement de ce dossier. En effet, écrire au suspect pour prétendument édifier le ministre de tutelle sur des malversations lui imputées est une marque de complaisance avec ce gestionnaire. Dites-moi quels en seraient les motifs ?
Enfin, bien que nous ne soyons pas les destinataires, l’absurdité manifeste de votre réaction telle qu’en témoigne votre correspondance atteste que vous n’avez aucun respect pour tous ceux qui y ont accédé. Dire à quelqu’un, « voilà on vient de vous accuser de détournement de deniers publics, je vous demande d’aller vous expliquer chez votre ministre » . Une telle démarche, il faut l’imaginer. C’est incompréhensible pour tout individu doté de raison.
Ma raison est heurtée parce qu’il s’agit d’une dénonciation qui concerne une présomption de détournement de deniers publics. Et, comme juriste, vous savez que c’est une grave infraction qui porte atteinte à l’ordre public. Elle nous concerne tous. C’est notre argent. Le sérieux aurait dû donc être de mise.
Cordialement,
Sam Bokolombe