La situation financière de l’Etat, en cumul annuel, au 26 février 2025, présente un déficit de 888,1 milliards de CDF (300,6 millions USD au taux budgétaire moyen de 2954 FC le dollar américain), résultant des recettes de 3.509,1 milliards de CDF (1,187 milliard USD) et des dépenses de 4.397,2 milliards de CDF (1,488 milliard USD), selon la note de Conjoncture de la Banque centrale du Congo.
Evolution des recettes publiques
Les recettes mensuelles mobilisées au 26 février ont totalisé 1.730,2 milliards de CDF, en dépassement de 7,3 % par rapport aux prévisions mensuelles. Cette performance est attribuable aux efforts de mobilisation de la DGI avec une contribution de 752,8 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 114,2 % par rapport aux prévisions.
La DGDA et la DGRAD ont mobilisé, respectivement 446,3 milliards de CDF et 246,5 milliards, soit des moins-values respectives de 32,1 % et 16,6 %.
A la date du 26 février 2025, le Plan de trésorerie mensuel renseigne que les opérations financières de l’État se sont clôturées par un déficit de 544,1 milliards de CDF contre celui programmé de 76,3 milliards. Ce déficit a été financé par les ressources tirées des émissions des titres publics sur le marché domestique.
Evolution des dépenses publiques
Quant aux dépenses publiques de l’Etat, elles se sont chiffrées à 2.274,3 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 134,7 % par rapport aux prévisions mensuelles. Les dépenses courantes, établies à 1.496,5 milliards de CDF, ont concerné les salaires des agents et fonctionnaires de l’État (715,1 milliards de CDF), les frais de fonctionnement des institutions et ministères (454,7 milliards) et les subventions (118,5 milliards).
Les dépenses en capital ont été exécutées à hauteur de 55,0 milliards de CDF, en dépassement de leur programmation mensuelle chiffrée à 11,0 milliards de CDF, précise la BCC.
Comme se présente ce tableau ci-haut décrit du compte du Trésor, la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo reste caractérisée, selon les termes de l’Institut d’émission, par les efforts de mobilisations accrues des recettes intérieures sur fond de la rationalisation de la dépense publique, et ce, en dépit de la guerre dans la partie Est du pays.
En attendant les chiffres complets des recettes et des dépenses du mois de février 2025, il était prévu pour le mois de février, les recettes publiques de l’ordre de 1.611,9 milliards de CDF et des dépenses publiques de 1.688,2 milliards, conformément aux prévisions en phase avec le programme FEC conclu avec le FMI.
Amédée Mwarabu