Le franc congolais reste stable depuis l’investiture du Gouvernement Suminwa. L’inflation est en recule par rapport à l’année 2024. Les réserves de change culminent à plus de 6,7 milliards USD. La confiance des opérateurs économiques dans le marché financier des Bons et Obligations du Trésor continue. Autant d’indicateurs qui prouvent de la stabilité du cadre macroéconomique en dépit de l’occupation de quelques territoires du Nord et du Sud-Kivu par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC.
Sous la thématique « Évolution de la conjoncture économique et efforts déployés en temps de guerre pour la stabilité économique et la protection du pouvoir d’achat en RDC », le Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, invité par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a passé en revue, lors du Briefing Presse de lundi 14 avril, les principaux indicateurs du cadre macroéconomique de la RDC.
Le VPM Mukoko a soutenu que la stabilité du franc congolais est assurée grâce aux efforts de la Banque centrale du Congo.
« La Banque centrale du Congo fait un effort extraordinaire pour soutenir le franc congolais et maintenir la stabilité du taux de change, en intervenant sur le marché de manière régulière », a dit Daniel Mukoko.
Il a fait observer que les dépenses publiques ont fortement augmenté parce qu’il faut financer la guerre, et parce que « le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour financer la guerre », a-t-il renchéri Daniel Mukoko, dans ce briefing de presse.
Daniel Mukoko a indiqué qu’il arrive que les recettes mensuelles ne couvrent pas les dépenses du mois, mais il a défendu que ce financement additionnel s’effectue « de manière saine, sans créer de l’inflation ou de l’instabilité sur le marché de change », allusion faite au marché financier des Bons et Obligations du Trésor.
Il a salué la marque de confiance des milieux d’affaires notamment sur le marché financier. « Il y a une confiance dans le chef des institutions de la République qui ont en charge de gérer l’économie nationale », a dit M. Mukoko
« Nous avons démarré le deuxième mandat du Chef de l’État avec des engagements forts que le Président avait pris vis-à-vis du peuple congolais. Nous avions une situation macroéconomique qui était plutôt instable au moment où le gouvernement était investi. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. De la même manière, il y a des efforts qui ont été faits pour certains produits de base comme les produits pétroliers et les produits alimentaires de grande consommation », a-t-il expliqué.
Pour Daniel Mukoko, le gouvernement a fait le pari de diminuer sensiblement les prix de cinq produits de consommation courante dans cinq ans.
« Le maïs, le manioc, le soja, l’huile de palme et le riz sont les cinq produits pour lesquels il est envisagé sur une période de quatre à cinq ans de diminuer sensiblement les prix. Le gouvernement a lancé un programme agricole volontaire avec des bases agricoles dans lesquelles ont été investies d’importantes sommes d’argent, pour mettre en place de vraies usines de manioc, des usines de maïs permettant de transformer la production locale en produits qui peuvent être facilement conservés de manière à stabiliser le marché de ces produits », a-t-il relevé.
Par ailleurs, il a fait savoir qu’il n’y a pas de pénurie en produits pétroliers, saluant les dernières mesures prises pour baisser le prix du carburant notamment.
« Il y a suffisamment de stocks des produits pétroliers, les sociétés pétrolières disposent aujourd’hui d’une bonne trésorerie qui leur permet d’importer régulièrement les produits et de les vendre. D’ailleurs, nous avons baissé les prix d’une moyenne de 30%. La consommation des produits pétroliers a tout simplement explosé », a martelé Daniel Mukoko.
Amédée Mwarabu