« Les réseaux sociaux seront rétablis très bientôt », a annoncé le VPM Jacquemain Shabani qui attribue cette situation à un problème « technique ». En effet, depuis dimanche, les réseaux sociaux X (anciennement Twitter) et TikTok sont inaccessibles dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo.
Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, co-animant un Briefing spécial avec le ministre de la Communication Patrick Muyaya, a tenu à tordre le coup des rumeurs qui annoncé une ville morte ce mardi 4 février. Aucune action de ville morte n’était prévue ce mardi à Kinshasa, a-t-il dit avant de rassurer : « Jusqu’à nouvel ordre, dans la ville de Kinshasa, il n’est pas encore permis à nos compatriotes d’organiser des manifestations publiques ».
Selon le VPM en charge de l’Intérieur, la situation actuelle du pays ne justifie pas une telle action. « Nous, citoyens congolais, n’avons aucun intérêt à organiser un boycott ou un sabotage alors que le territoire national est menacé, voire occupé, et que des tueries sont perpétrées dans nos villages et nos villes … La ville morte est action négative », a-t-il expliqué.
Parlant des pays qui conseillent leurs ressortissants à quitter la RDC, notamment celle des États-Unis, le VPM en charge de l’Intérieur a relativisé, expliquant que cela relève des protocoles de sécurité internes propres à chaque représentation diplomatique. Toutefois il a assuré que la ville est sécurisée.
L’on se rappellera que lors de la marche de colère des Kinois le mardi de la semaine dernière pour dénoncer l’agression rwandaise à l’Est du pays, il y a eu des actes de vandalisme et de pillages de certaines ambassades notamment.
Le bilan macabre s’alourdit à Goma
Des informations en provenance de la ville de Goma, au Nord-Kivu, ville toujours occupée par l’armée rwandaise, attestent que le nombre des morts ne fait qu’accroitre. On est passé de 773 à 2.000 morts, selon les chiffres communiqués par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe.
« Les services du ministère de la Santé ont renseigné qu’il y a plus de 2.000 corps à enterrer. L’armée rwandaise maintient un climat de terreur à Goma, notamment en procédant à des enlèvements de jeunes pour les forcer à rejoindre des mouvements terroristes », a déploré le porte-parole du gouvernement.
De son côté, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani a renseigné que le bilan dont question ne tient pas compte de nombreuses personnes enterrées dans des fosses communes par l’armée rwandaise. Le nombre de blessés, a-t-il ajouté, est évalué à 2.880 individus depuis l’invasion rwandaise.
Avec l’occupation rwandaise dans la partie Est de la RDC et en particulier au Nord-Kivu, la situation humanitaire est très préoccupante. Des hôpitaux sont débordés. Et depuis, les appels à la désescalade des violences se multiplient.
Amédée Mwarabu