La Ministre de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaïba, a soumis au Conseil des ministres du mercredi dernier le Projet de Décret portant création de l’Aire protégée à vocation de Réserve Communautaire « Couloir Vert Kivu-Kinshasa », dans sa phase juridique.
La zone de ce Couloir Vert s’étend sur une superficie d’un demi-million de kilomètres carrés et couvre la Route Nationale n°4, de Beni à Kisangani et le bassin du Fleuve Congo de Kisangani à Kinshasa ainsi que dans les territoires au nord et au sud de ce corridor stratégique.
Eve Bazaïba a soutenu, devant les membres du Gouvernement, que le Couloir Vert Kivu-Kinshasa vise à favoriser la conservation de la nature et le développement d’une économie verte tout en reliant l’Est et l’Ouest de notre pays et en impliquant activement les communautés locales afin de relever les défis récurrents de la lutte contre la pauvreté.
Ainsi, plus de 100.000 kilomètres carrés de forêts primaires seront protégés et l’évolution d’un corridor stratégique sera facilité pour le développement socio-économique et la valorisation durable des ressources naturelles, au profit des communautés locales, estime la ministre de l’Environnement et Développement durable.
La semaine dernière, devant le corps diplomatique lors du traditionnel échange des vœux, le président de la République, Félix Tshisekedi parlant du couloir vert a dit ceci : « …le lancement du Couloir vert Kivu – Kinshasa reflète notre vision d’un développement durable et inclusif. Ce projet, couvrant plusieurs provinces, transforme les zones affectées par les conflits en pôles de croissance économique et de préservation environnementale. En impliquant activement les communautés locales, notamment les jeunes et les femmes, nous créons des opportunités concrètes tout en réduisant les tensions liées à l’accès aux ressources naturelles. Le Couloir vert va bien au-delà d’une initiative environnementale : Il apporte une réponse globale aux défis économiques, sociaux et sécuritaires de notre pays. Ce projet générera des emplois, axés sur l’agriculture durable, la restauration des écosystèmes et l’écotourisme et offre une alternative tangible à l’économie de guerre dans cette partie de notre pays. Pour concrétiser cette vision, la République Démocratique du Congo mon pays demeure ouverte à toute coopération pour un développement durable. Ainsi, près de 100.000 kilomètres carrés de forêts primaires seront protégés et l’évolution d’un corridor stratégique sera facilité pour le développement socioéconomique et la valorisation durable des ressources naturelles, au profit des communautés locales. Nous lançons aujourd’hui un appel à d’autres partenaires pour rejoindre cet effort collectif. Ce projet, au-delà de ses bénéfices pour la République Démocratique du Congo, représente une contribution essentielle à la lutte mondiale contre le changement climatique. ».
Amédée Mwarabu