Plus de 20.500 Nouvelles unités «NU» sont concernées par la mécanisation au cours de cette année 2025 à la Fonction publique.
Lors du Conseil des ministres du 31 février 2025, le président de la République, dans le cadre de la réduction du train de vie des institutions en vue de l’effort de guerre, avait instruit la suspension « pour une durée de 12 mois, les augmentations salariales, les corrections des grades, et les mécanisations des agents publics de l’Etat, autres que les militaires et policiers, sauf dérogation spéciale ».
Il n’en sera plus ainsi. Au cours du Conseil des ministres du 7 février 2025, la Première Ministre, Judith Suminwa, se référant aux recommandations du Président de la République, a donné des instructions afin que le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service public, poursuive le traitement et assure le suivi de la mise en œuvre des dossiers de son ressort dont celui relatif à la mécanisation des nouvelles unités dans la fonction publique.
Ainsi donc, le VPM en charge de la Fonction publique a été instruit de mettre en œuvre les dossiers suivants :
– L’exécution du réajustement du traitement de base des Agents de carrière ainsi que des policiers et militaires tel que convenu précédemment dans les accords de Bibwa entre le Gouvernement et les bancs syndicaux et acté en Conseil des Ministres ;
– La finalisation de la troisième vague de titularisation en grade des Agents de carrière des services publics de l’État occupant, à titre intérimaire, des postes organiques sans être revêtus des grades statutaires correspondants ;
– La régularisation administrative des agents, en activité, dits « Nouvelles Unités » régulièrement inscrits dans le Fichier de Référence de l’Agent Public et ceux déjà pris en charge par l’Etat ; et,
– Le processus de mécanisation progressive de certaines catégories d’agents grâce à une partie des économies pouvant être dégagées des travaux d’assainissement en cours du fichier des fonctionnaires.
En outre, dans le cadre de la réduction du train de vie des institutions de la République, la Première Ministre a précisé que des textes réglementaires devront être élaborés en vue d’encadrer la suspension des missions non prioritaires, la suppression des subventions non essentielles à accorder à certains organismes publics, ainsi que l’arrêt des engagements et des paiements des dépenses pour l’acquisition des véhicules pour les institutions politiques, judiciaires et assimilées.
Cependant, les investissements retenus dans le PAG 2024-2028 (Programme d’actions du Gouvernement), dont les tranches annuelles pour l’exercice budgétaire 2025, devront être priorisés pour ne retenir que ceux qui sont « indispensables et structurants », a soutenu Judith Suminwa devant les membres de son Gouvernement.
Un rapport hebdomadaire circonstancié de l’exécution des mesures ci-dessus lui devra être présenté en vue de sa transmission au Chef de l’Etat, rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.
Rappelons qu’après l’occupation de Goma par les forces armées rwandaises, Félix Tshisekedi a ordonné que le Gouvernement prenne « des mesures rigoureuses de réduction de train de vie consistant en des coupes, par palier, et devant être opérées sur les frais de fonctionnement et les interventions économiques de la Présidence de la République, de l’Assemblée Nationale, du Sénat, du Gouvernement, du Pouvoir judiciaire et des Institutions d’appui à la démocratie ».
Dans le même ordre, des coupes devraient également porter sur les rémunérations des mandataires publics, des membres des cabinets politiques, du Pouvoir Judiciaire et ceux des Institutions d’appui à la démocratie. Par ailleurs, toutes les missions et évacuations sanitaires à l’étranger non essentielles devraient être suspendues. Il en est de même pour les subventions non essentielles à accorder à certains organismes publics, ainsi que d’autres acquisitions pour les Institutions politiques, judiciaires et assimilées.
Amédée Mwarabu