C’est une nouvelle expérience qui sera d’application dès l’exercice budgétaire 2025. L’objectif est de faciliter le contrôle parlementaire sur la mise en œuvre du Budget en exécution durant l’année même afin d’éviter les dérapages dans l’exécution de la loi de finances constatés souvent lors des rapports de reddition des comptes.
Le Ministre du Budget, Aimé Boji, a annoncé, lors du Conseil des ministres du 27 décembre, la disposition arrêtée par son ministère de transmettre tous les trois mois les états de suivi budgétaire au Parlement afin de permettre aux élus de faire le suivi de l’exécution durant l’année de la Loi de Finances.
« En vue de faciliter le contrôle parlementaire sur la mise en œuvre du Budget, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a rassuré que le Gouvernement va transmettre trimestriellement aux deux Chambres du Parlement les états de suivi budgétaire (détails des recettes et des dépenses de chaque secteur) pour leur permettre de monitorer l’exécution du Budget », rapporte le compte rendu du Conseil des Ministres lu par le porte-parole du Gouvernement.
En effet, cette annonce a été faite en Conseil des ministres alors que Aimé Boji présentai au gouvernement les changements intervenus dans le projet de Loi de finances de l’exercice 2025 au niveau du Parlement et la suite du processus.
En ce qui concerne les changements intervenus, au niveau de l’Assemblée nationale, les amendements opérés ont porté le Budget à 51.133,6 milliards de CDF, soit un écart de 1.286,8 milliards de CDF en termes de recettes additionnelles y dégagées en sus des ajustements internes que la Chambre a faits dans les rubriques des dépenses. Au niveau du Sénat, la seconde lecture a dégagé des recettes additionnelles de 419,9 milliards de CDF, portant ainsi le Budget à 51.553,5 milliards de CDF, a dit le ministre du Budget.
Ainsi, les prévisions budgétaires initialement arrêtées par le Gouvernement à 49.846,8 milliards de CDF ont été accru de 1.706,7 milliards de CDF par le Parlement.
Le Ministre du Budget est aussi revenu sur les amendements intervenus sur les dispositions du projet de Loi de finances qui renferme, après vote par les deux Chambres, 93 articles contre 88 initialement prévus.
Parlant de l’exécution budgétaire, après la promulgation de la Loi de finances de l’exercice 2025 faite par le Président de la République, il a expliqué aux membres du Gouvernement les dispositions arrêtées dans le cadre de la crédibilité budgétaire et de la gestion orthodoxe du Budget préconisés dans le Programme d’actions du Gouvernement soutenu par la Facilité Elargie des Crédits (FEC) et la Facilité sur la Résilience et la Durabilité (RST) envisagées par le Fonds Monétaire International (FMI), qui contient des « engagements fermes » du Gouvernement sur ces objectifs.
Amédée Mwarabu