Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé l’enveloppe de 1,49 milliard USD avec une rapidité à saluer. La balle est désormais dans le camp des autorités congolaises qui, pour bénéficier effectivement de ces fonds, doivent remplir les formalités d’usage notamment la ratification par les deux chambres du Parlement qui sont à dix jours à peine de la fin de la session. Autant dire que les autorités congolaises devront s’activer avec diligence pour permettre à la Banque mondiale de décaisser ces fonds destinés à améliorer les conditions de vie des Congolais.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé le financement de quatre projets majeurs en République Démocratique du Congo, totalisant plus de 1,49 milliard de dollars américains. Ces initiatives visent à améliorer l’accès à l’électricité, renforcer la résilience climatique, améliorer la connectivité et promouvoir la gouvernance économique.
Face à ce financement, Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, a exprimé son enthousiasme en ces termes : « C’est une excellente nouvelle pour la RDC. La Banque mondiale est profondément engagée à améliorer la qualité de vie des Congolais. Cet engagement a poussé notre équipe à travailler avec diligence pour atteindre ces étapes importantes. Avec l’approbation de ces nouveaux projets, nous réaffirmons notre dévouement indéfectible pour une prospérité inclusive et un développement durable pour tous les Congolais. »
Cependant, alors que la Banque mondiale a approuvé avec rapidité ce financement, pour qu’il soit effectif, il appartient désormais aux autorités de la République démocratique du Congo de remplir les formalités d’usage avec diligence.
En effet, l’assemblée nationale et le Sénat devront tour à tour ratifier cet accord de financement. Étant donné que la fin de la session ordinaire de mars intervient le 15 juin prochain, soit dans une dizaine de jours, les élus du peuple devront prioriser. Puisqu’après la ratification par les deux chambres du Parlement, il reviendra au président de la République de promulguer ledit accord de financement.
Tout aussi, l’ADEPI-RDC (Agence pour le développement et la promotion du Grand Inga ) agence chargée de la mise en œuvre de ce financement, devra à son tour remplir en urgence un certain nombre des formalités pour recevoir les fonds accordés par la Banque mondiale.
C’est au bout de tout ce processus que le ministre des finances de la RDC, Doudou Fwamba, pourra signer l’accord de financement avec le Directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, afin de bénéficier des fonds en question.
L’urgence s’impose d’autant plus que ces fonds visent à améliorer les conditions de vie des Congolais. Rappelons que les quatre projets structurants concerne en premier le Projet de Résilience aux Inondations Urbaines (200 millions USD). Financé par l’Association Internationale pour le Développement (IDA), ce projet a pour objectif d’améliorer la gestion des risques climatiques et des catastrophes, tout en réduisant les risques d’inondation dans les zones urbaines, notamment à Kinshasa et Kalemie.
En deuxième lieu, il y a le Projet pour la Gouvernance, la Transparence et la Résilience Économique (600 millions USD). C’est un appui budgétaire. Dans le cadre des interventions de Financement de Politique de Développement (DPF), ce projet soutient la mise en œuvre des réformes essentielles en matière de gouvernance, transparence et résilience économique.
Le troisième projet porte est un Appui à la Connectivité et au Transport II (440,02 millions USD). Également financé par l’IDA, ce projet est la deuxième phase d’une série de trois projets, avec un engagement total de 1,5 milliard de dollars.
Le quatrième projet porte sur le Programme de développement Inga 3 : Début des investissements dans les communautés locales congolaises (250 millions USD). Ce crédit vient de l’Association Internationale de Développement comme première phase du programme de développement Inga 3 dont le budget total est d’un milliard de dollars.
Cette approche multi-phase à long terme aidera la RDC à poser les bases du développement durable d’Inga 3 – le plus grand projet énergétique du pays à ce jour – en commençant par des investissements au profit des populations locales, les infrastructures et les emplois. Le soutien financier et l’assistance technique de la Banque mondiale permettront également à l’Agence pour le Développement et la Promotion du Grand Inga (ADPI-RDC) de finaliser les préparatifs pour Inga 3, notamment les études de faisabilité.
Amédée Mwarabu