Contrairement au discours officiel, il n’y a pas que les opérations militaires qui bénéficient de décaissement des fonds en mode urgence. Plusieurs autres institutions notamment politiques bénéficient également de ce mode de paiement.
Selon les états de suivi budgétaire de la Direction des politiques et programmation budgétaire, sur les 2 864 784 130 952 de CDF ( environ 1 milliard USD au taux de 2850 FC le dollar américain) décaissés en procédure d’urgences, 1 814 791 503 015 CDF (674 millions USD) seulement l’ont été pour le ministère de Défense nationale.
Parmi les autres institutions bénéficiaires des paiements en procédure d’urgence, il y a la présidence de la République qui a été accréditée de 688 896 614 724 de CDF (241 millions USD). Ces fonds ont servi principalement à l’acquisition des biens et matériels, aux frais de fonctionnement ainsi qu’aux transferts et interventions de l’Etat.
L’autre plus grand bénéficiaire des paiements en procédure d’urgence au premier semestre 2025 a été le ministère de l’Intérieur avec 212 078 004 281 de CDF (74 millions USD) qui ont été affectés principalement aux frais de fonctionnement, à l’acquisition des biens et matériels et aux transferts et interventions de l’Etat.
Il y a aussi la Primature qui a obtenu 79 694 183 328 de CDF (27 millions USD) au titre de paiements en procédure d’urgence. Ces paiements ont été affectés principalement aux dépenses de fonctionnement et à la rubrique Transfert et interventions de l’Etat.
Les autres institutions bénéficiaires des paiements en mode d’urgence sont l’Assemblée nationale pour 13,5 millions USD, le ministère des affaires étrangères pour 8,7 millions USD, le Sénat pour 529.284 USD.
A noter que sur les 15 561 172 372 983 de CDF (5,4 milliards USD) dépensés au premier semestre 2025, les 2 864 784 130 952 de CDF décaissés en procédure d’urgence représentent 18% du total alors que le gouvernement s’est engagé à limiter ce mode de paiement d’urgence à 8%, selon le programme économique signé avec le FMI.
Amédée Mwarabu