Les bonnes intentions ne suffisent pas dès lors que l’on sait pertinemment bien que l’on ne dispose pas des moyens tant matériels que financier pour les concrétiser. C’est le cas de ce chapelet de mesures que Jean-Pierre Bemba a arrêtées dans le cadre de son Plan opérationnel sur la situation des embouteillages dans la ville de Kinshasa. D’ailleurs, lui même, le VPM en charge des Transports n’a même pas osé donner le budget que nécessite l’operationalisation de ce Plan opérationnel qui semble chimérique à plus d’un titre.

Devant le Gouvernement réuni en Conseil des ministres le vendredi 3 octobre, Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication, a présenté son Plan opérationnel de la situation des embouteillages dans la ville de Kinshasa.

En ce qui concerne la problématique des embouteillages dans la ville de Kinshasa, Jean-Pierre Bemba a souligné la complexité de cette question du fait de la croissance démographique, de l’inadéquation entre le réseau routier et le système actuel de transport incluant motos, tricycles, véhicules ainsi que de la forte concentration des activités dans la commune de la Gombe.

Tout aussi, certains tronçons du réseau primaire à Kinshasa sont discontinus. Des sections du réseau secondaire sont déconnectées et forment des impasses. La Police de Circulation Routière, en déficit d’effectifs, ne parvient pas à imposer la discipline nécessaire, a fait constater le VPM en charge des Transports.

Pour lui, le non-respect du Code de la route par de nombreux conducteurs et l’absence de sanctions efficaces ou encore l’absence d’une régulation adaptée contribuent au chaos sur les routes, sont autant des causes de cette situation à tout le moins dramatique.

Pour y faire face, il a annoncé des mesures à court, moyen et long terme, notamment :

– Fludification de la circulation dans la ville de Kinshasa à travers le déploiement d’un dispositif mixte PCR, 14ème Région Militaire, CNPR, Gouvernorat ville de Kinshasa ;

– Mise en place d’une Brigade routière formée et équipée pour pallier l’insuffisance actuelle d’effectifs au sein de la Police de Circulation Routière ;

– Amélioration des infrastructures routières et dégagement de la chaussée : cette mesure concerne dégagement des marchés pirates et tout encombrement le long des routes principales et des carrefours, la création des ronds-points dans des principaux carrefours, la réparation des nids-de-poule sur les axes les plus fréquentés (RNI, Carrefours, etc.), la création des aires de repos sécurisés pour les chauffeurs le long de la nationale ;

– Réorganisation de la circulation routière par la création des espaces pour installer des points de chargement (arrêts) pour les bus, taxis, motos à travers la ville de Kinshasa, quitte à supprimer les stations d’essence aux principaux ronds-points, interdiction de la circulation de tricycles et motos sur la nationale 1 et autres grandes artères ;

– Homologation des véhicules en circulation : fixer l’âge limite des véhicules à l’importation à 15 ans, avec une inspection obligatoire avant l’embarquement ;

– Finalisation du tronçon ferroviaire Gare centrale-Aéroport de Ndjili en vue de la

relance du train urbain ;

– Rédaction d’un nouveau Code de la route en remplacement de celui en vigueur datant de 1978 ; et tant d’autres mesures.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a été complété par le responsable de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) qui a présenté les projets qui doivent être matérialisés pour permettre la construction des nouveaux axes et détendre la circulation à travers la ville.

Finances-Entreprises

By amedee

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