Les travaux de la 151ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire ont pris fin, ce 23 octobre, à Genève, en Suisse. Au nom de la délégation congolaise qu’il a conduite à ces assises inscrites dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a salué la ténue de ces assises qui se clôturent sur une note de satisfaction pour la République démocratique du Congo dont la situation sécuritaire très préoccupante a été largement évoquée au cours des échanges.

Ces assises lui ont, en effet, permis d’appeler ses pairs de l’Union interparlementaire à reconnaître le Genocost qui se déroule sous l’indifférence totale de toute la communauté internationale depuis plus de 3 décennies dans l’Est de la République démocratique du Congo, avec les exactions des agresseurs rwandais. Il a indiqué la disponibilité de son pays à mettre fin à ces atrocités, ainsi que l’a relevé le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi à travers la main tendue au président du Rwanda lors du dernier forum économique tenu récemment en Belgique.

Résumant cette missions devant la presse, le numéro 1 du Sénat congolais a brossé les étapes importantes de ces travaux et les résultats positifs obtenus sur le plan de la diplomatie parlementaire.

« Donc nous sommes ici, une délégation du Parlement de la République démocratique du Congo pour venir d’abord répondre à une invitation d’une rencontre du groupe parlementaire africain au niveau de l’UIP où nous avions deux sujets. Le premier c’était obtenir l’appui de ce groupe africain à l’Est de la République démocratique du Congo dans les processus dans lesquels nous sommes engagés, celui de Washington, et celui de Doha. Ensuite, c’était une occasion, pour nous aussi, d’avoir cette candidature qui a été acceptée finalement au niveau de la Commission permanente pour la démocratie et les droits humains, de manière à ce que nous puissions aussi participer au niveau de l’Union africaine activement aux travaux qui se font », a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.

Et d’ajouter :  » Nous avons par la suite, au niveau du débat général, insisté sur l’appui et l’accompagnement dans les processus dans lesquels nous sommes engagés et nous avons passé un message de paix, tout en appelant à la responsabilité des uns et des autres, particulièrement le Rwanda et l’AFC-M23 sur le retrait des troupes non invitées et cette cessation des hostilités. C’était pour nous aussi l’occasion d’avoir des rencontres bilatérales. Nous avons eu à rencontrer la présidente du Sénat et du Sud-soudan avec lequel nous avons échangé sur notre situation sécuritaire et la leur mais aussi marquer que nous, la République démocratique du Congo, en tant que terre d’accueil, nous avons des réfugiés qui viennent de cette zone particulière et que nous traitons, du point de vue international, avec l’UNHCR qui nous accompagne sur ce dossier. C’était aussi l’occasion de rencontrer la délégation de l’Algérie qui avait, en avant plan, le Président du Sénat. Là aussi, c’était des échanges sur ce qui nous préoccupe le plus, les questions sécuritaires mais aussi les questions de collaboration et de coopération parlementaire avec en vue le groupe d’amitié qui sera mis entre nos deux parlements à l’Assemblée nationale et au Sénat, mais également avoir la possibilité de faire passer le message des parlements auprès de nos gouvernements pour qu’il y ait plus d’échanges économiques, notamment à travers un forum économique qui pourrait se tenir. Ils nous ont aussi demandé de le soutenir dans les questions qui sont les leurs dans le partage d’informations, dans le partage d’expérience sur toute la question qui concerne le terrorisme. Et donc, nous sommes partis, en nous donnant rendez-vous à cette prochaine rencontre que nous allons avoir à Kinshasa, qui est celle de l’Union interparlementaire africaine qui se tiendra du 18 au 22 novembre à Kinshasa ».

Et pour finir, le Président de la Chambre haute du Parlement a souligné, après sa rencontre avec le Secrétaire général de l’UIP, que la question de la République démocratique du Congo sera désormais permanente dans l’agenda des différentes rencontres de cette organisation parlementaire internationale.

« Nous sommes restés d’accord avec lui que la question de la République démocratique du Congo doit rester à l’agenda de l’Union interparlementaire. Mais que nous voyions aussi comment avoir un mécanisme de suivi permanent sur ces questions qui sont les nôtres. La délégation parlementaire de la RDC part d’ici satisfaite des échanges qui ont eu lieu et des rapports qui seront faits. Surtout que la question principale était le sujet humanitaire, en situation de crise. Et là aussi, nous avons eu l’occasion de rencontrer le comité du droit international humanitaire auquel nous avons fait part de ce sujet, qui, à côté de la question sécuritaire, nous touche au plus haut niveau, avec plus de 7 millions de déplacés, mais aussi tant d’autres personnes qui sont en situation de détresse et qui ont besoin de cet accompagnement humanitaire. D’où le vœu d’avoir plus de participations au niveau national et plus d’efforts pour répondre à cette question. Mais, c’est également d’avoir plus de participations au niveau international sur l’appui à ce sujet, dans lequel, nous avons encore plus de déficit », a-t-il mentionné.

Jean-Michel Sama Lukonde a promis de faire rapport au président de la République de toutes ces activités réalisées une fois rentré au pays. Rappelons que la 151ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire a porté sur le thème : « veiller au respect des normes humanitaires et soutenir l’action humanitaire en période de crise ».

By amedee

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