Lors du briefing presse co-animé avec le ministère de la Communication et Médias, Patrick Maya, ce jeudi 27 février 2025, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, dressé un bilan macabre du carnage perpétré dans la province du Nord-Kivu de 8500 corps enterrés et d’une trentaine de dépouilles qui se retrouvent encore dans des morgues.
À l’en croire, en moyenne 10 à 15 personnes sont tuées chaque jour dans la province du Nord-Kivu par les terroristes de la coalition AFC/M23 appuyés par l’armée Rwandaise.
« Rien que les deux derniers jours, nous avons reçu 19 blessés par balle et 23 personnes tuées entre le 23 et le 25 février. Nous recevons en moyenne plus ou moins 10 à 15 décès par jour. La situation ne s’est pas améliorée. Nous avons déjà enterré plus de 8500 personnes et nous avons à peu près une trentaine de décès dans nos morgues. Nous déplorons le fait que, dans la nuit du 25 au 26, des corps ont été brûlés dans un bistrot à Goma. Et en termes de blessés, nous avons 5587 « , a-t-il déclaré.
Il a soutenu que les chiffres avancés par lui sont en deçà de la réalité étant donné qu’ils ne concernent que des cas enregistrés dans les structures de santé.
« Il y a un hôpital pour lequel on n’a pas beaucoup d’éléments, c’est l’hôpital militaire. Nous avons du mal à y accéder. Donc tous ces chiffres que je vous donne sont sous-estimés par rapport à la réalité. Les chiffres que nous donnons sont reels mais sont en deçà, sous-estimés par rapport à la réalité », a-t-il souligné.
À propos des bombes larguées lors du meeting de l’AFC/M23 le jeudi 17 février 2025, à la place de l’indépendance, à Bukavu, le ministre de la Santé a avancé un bilan provisoire de 7 morts et des blessés graves.mm
» Aujourd’hui, il y a eu un meeting qui a commencé vers 11 heures. 4 minutes après le départ des organisateurs, il y a eu deux détonations qui ont entraîné immédiatement plusieurs morts qui ont été amenés dans nos services. Il y avait 7 morts immédiatement et des blessés graves dont le nombre n’est pas encore completement déterminé. Arrivé à l’hôpital, il y a eu d’autres morts qui y sont survenues. Nous avons commencé avec le nombre de 7 personnes qui sont mortes immédiatement et au moins 3 ou 4 qui sont mortes en arrivant à l’hopital. Parmi les blessés, il y en a qui sont blessés graves. Une alerte a été lancée par rapport à la rupture de sang. La situation est dramatique dans les structures de soin », a-t-il dit.
Il a, en outre, souligné que depuis le debut de cette crise, la province du Sud-Kivu a enregistré 179 blessés et 52 morts notamment à Uvira. Il a aussi évoqué 200 cas de choléra enregistrés et des malades de Mpox disséminés à travers la province, après la destruction de leur centre de traitement.
« Pour le Sud-Kivu, depuis le 14 février, nous avons enregistré 179 blessés et 52 mots à Uvira. Plus le meeting, ça doit être revu à la hausse.Nous avons aussi noté qu’il y a actuellement plus de 200 cas de cholera. On a aussi le Mpox où les malades ont fui parce que le centre de santé a été détruit. On ne sait donc pas combien de personnes ils contaminent dans la ville », a-t-il indiqué.
Au sujet de la campagne de don de sang au profit notamment des militaires des FARDC engagés au front et des Wazalendo, le ministre de la santé a affirmé qu’à ce jour, son ministère a atteint l’objectif assigné de 5000 poches de sang. Il a affirmé que 1200 poches sont déjà arrivées dans les zones de conflit et profitent aux victimes.
« La réponse à tout cela, c’est la campagne de collecte de sang lancée il y a à peu près un mois qui nous a permis d’atteindre le chiffres que nous avons voulu, un peu plus de 5000 poches. Il y a déjà 1200 poches qui sont parties et son arrivées par l’intermédiaire de l’OMS. En sachant que le couloir humanitaire a fini par être autorisé et il passe par Kigali », a-t-il conclu.
De son côté, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a affirmé que les chiffres avancés ci-haut au sujet des morts au Nord-Kivu et Sud-Kivu font froid au dos et illustrent de manière éloquente le caractère sadique et barbare du régime de Kigali dans sa quête de pillages des ressources minérales de la RDC.
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