Au regard de la situation actuelle de l’environnement des affaires et dans le contexte particulier marqué par la crise persistante dans l’Est de la RDC et ses conséquences socio-économiques, le Président de la République, Félix Tshisekedi, tient à la prise « des mesures proactives, audacieuses et concertées » pour favoriser le développement économique et attirer les investissements en République Démocratique du Congo.
« Cette période de crise, loin de n’être qu’une contrainte, constitue, pour les investisseurs et entrepreneurs avertis, une opportunité stratégique d’explorer de nouveaux marchés dans des secteurs porteurs de croissance tels que les industries extractives, l’agriculture, les énergies renouvelables, les infrastructures et les nouvelles technologies », a dit le chef de l’Etat lors du conseil des ministres du 14 mars dans sa communication.
Le Président de la République a indiqué qu’il est crucial de tirer profit de nos ressources naturelles et humaines exceptionnelles, en favorisant le développement des entreprises locales et en convainquant davantage d’investisseurs étrangers de s’intéresser aux opportunités d’affaires que notre pays offre.
« Pour cela, il y a lieu d’accélérer la mise en œuvre des réformes ambitieuses visant l’amélioration du climat des affaires, l’instauration de la transparence et la sécurisation des investissements, tout en assurant une harmonisation efficace des différents textes qui encadrent ces domaines. Le Président de la République a insisté pour que le parcours de l’investisseur et de l’entrepreneur soit déblayé d’embûches liées notamment à la multiplicité des structures administratives intervenant dans le processus d’investissement, au poids de la bureaucratie et à l’insuffisance des infrastructures de base afin de rendre le secteur privé plus compétitif », rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.
Pour un écosystème favorable au développement des affaires
Dans cette optique, sous la supervision de la Première Ministre, avec le concours de son Cabinet, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le Ministre des Finances, le Ministre de l’Industrie et Développement des Petites et Moyennes Entreprises, et Petites et Moyennes Industries, le Ministre du Commerce Extérieur, la Ministre de la Jeunesse et Eveil Patriotique ont été chargés « d’engager une réflexion approfondie sur l’opportunité et la réussite d’optimiser nos structures existantes dans l’écosystème économique et administratif afin de mieux servir les intérêts des investisseurs et des entrepreneurs ».
Cela pourrait inclure une analyse rigoureuse de la possibilité de rationaliser et d’améliorer l’efficacité des structures dédiées à l’investissement et à l’entrepreneuriat afin d’assurer une synergie bénéfique pour le développement des affaires en RDC.
Dans cette perspective, le Président de la République est revenu sur la nécessité d’envisager la mise en place de Guichets uniques numérisés facilitant les démarches administratives pour les entrepreneurs, ainsi que l’intégration de solutions technologiques pour améliorer la transparence et la fluidité des processus.
De l’avis de Félix Tshisekedi, il est essentiel que ces réformes passent par la valorisation de la fonction investissement et entrepreneuriat à travers les différents secteurs clés, l’accès à des financements adaptés, ainsi que par la création d’un environnement propice à la pratique des affaires, avec l’harmonisation et l’adoption de réglementations incitatives qui aident les entrepreneurs à créer des entreprises, à embaucher et à accroître leurs activités de manière durable.
Ainsi donc, le Président de la République a demandé donc aux différents Ministres concernés de se pencher sur cette problématique avec diligence et d’élaborer des propositions concrètes et innovantes qui permettront d’optimiser le parcours de l’investisseur et de l’entrepreneur, afin que chaque étape contribue efficacement à la construction d’un écosystème favorable au développement des affaires et à la prospérité économique de notre pays.
Il est attendu un rapport détaillé, comprenant des recommandations stratégiques et des propositions de mise en œuvre.
Amédée Mwarabu