Ce financement de 250 millions USD rentre dans l’enveloppe globale de 1,49 milliard USD approuvée par le Conseil d’administration de la Banque mondiale lors de sa réunion du 3 juin 2025. Après cette approbation du Conseil d’administration de la Banque mondiale, la balle est désormais dans le camp des autorités congolaises qui doivent remplir les formalités d’usage avant le décaissement des fonds. Il s’agit pour les deux chambres du Parlement de ratifier cet accord de financement urgemment avant la fin de la session ordinaire de mars qui intervient le 15 juin prochain, soit dans à peine 10 jours. Ensuite, devra intervenir la promulgation par le président de la République de cet accord de financement. C’est alors que le ministre des Finances de la RDC pourra signer cet Accord de financement avec le Directeur des opérations de la Banque mondiale afin que les fonds soient effectivement décaissés. Comme on le voit, le décaissement de l’enveloppe globale de 1,49 milliard USD dépend de la diligence que les autorités congolaises devraient faire montre.
À l’issue de sa réunion du 3 juin 2025, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 250 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement comme première phase du programme de développement Inga 3 dont le budget total est d’un milliard de dollars, rapporte un communiqué de la Banque mondiale.
Cette approche multi-phase à long terme aidera la RDC à poser les bases du développement durable d’Inga 3 – le plus grand projet énergétique du pays à ce jour – en commençant par des investissements au profit des populations locales, les infrastructures et les emplois. Le soutien financier et l’assistance technique de la Banque mondiale permettront également à l’Agence pour le Développement et la Promotion du Grand Inga (ADPI-RDC) de finaliser les préparatifs pour Inga 3, notamment les études de faisabilité.
À noter que cette première phase du programme de développement Inga 3 se concentrera sur les opportunités de développement local dans le Kongo Central, afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives économiques d’environ 100 communautés (1,2 million de personnes) vivant à proximité d’Inga.
Ces communautés bénéficieront directement des services de base de qualité et des infrastructures qu’elles ont priorisées, notamment l’eau potable, l’accès à l’électricité et les routes rurales. De plus, le développement des compétences spécifiques en faveur des communautés locales renforcera leur capacité à obtenir les emplois créés par Inga.
« Le potentiel de production d’électricité sur le site d’Inga est l’un des plus grands au monde. Le développement de l’hydroélectricité d’Inga 3 sera transformateur pour la RDC. En augmentant l’accès à une énergie propre, renouvelable et abordable pour les ménages et les industries congolaises, il servira de moteur pour une croissance inclusive et la création d’emplois. Poser des bases techniques et de gouvernance solide et obtenir le soutien des communautés sera essentiel pour relever ce défi », a déclaré Bob Mabiala, directeur de l’Agence pour le développement et la promotion du Grand Inga (ADPI-RDC).
De son côté, Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe, a réagi en ces termes concernant ce financement : « C’est l’opportunité d’écrire une nouvelle page dans l’histoire du développement de la RDC, une page qui met à profit les riches ressources du pays pour sortir des millions de personnes de l’extrême pauvreté. En soutenant la vision de la RDC pour Inga à travers ce programme et des investissements complémentaires dans la gouvernance, l’éducation et les infrastructures, le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires peuvent contribuer de manière significative à transformer les ressources naturelles de la RDC en moteurs de croissance économique, de création d’emplois et de développement humain pour le peuple congolais ».
Il sied de souligner que le programme de développement Inga 3 accélérera l’agenda des réformes dans le secteur de l’énergie et fournira une capacité de production d’énergie indispensable pour assurer la durabilité des progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Energétique National (COMPACT RDC) au-delà de 2030.
A propos de la Banque mondiale en RDC
La Banque mondiale est un partenaire stratégique de la RDC. Notre portefeuille de projet se chiffre à plus de USD 7 Milliards. Nous sommes engagés à accompagner les efforts du Gouvernement congolais à réaliser ses objectifs de développement, pour une RDC sans pauvreté sur une planète vivable.
Amédée Mwarabu