Aimé Lambala, Expert en haute financeAimé Lambala, Expert en haute finance

La décision du CPM (Comité de politique monétaire) de la Banque Centrale, dans sa politique monétaire de contraction, de maintenir le taux directeur de 2.500 points de base,soit 25 %, est contraire à une bonne politique monétaire.

Cela nous ramène à conclure que les membres du CPM ( Banque Centrale), sont tous hors du contexte économique de l’économie monétaire. Par une mauvaise politique macroprudentielle de la Banque centrale du Congo, elle confond une inflation courte voulue en 2023, suite à la Francophonie, à une inflation longue, cause de l’inflation selon la Banque centrale.

La vitesse des circulations monétaires ES, étant faible dans l’économie réelle et parallèle en RDC. Nous n’avons pas une inflation monétaire, par rapport à la demande ni à l’offre. Cette décision baisse les investissements encore moins le crédit en franc Congolais qui reste insignifiant dans les marchés des crédits bancaire et parallèle.

Par contre, l’économie financière et le marché des crédits en RDC fonctionnent en grande partie par le SHADOW BAKING, en franc congolais et dollars, entre plusieurs acteurs économiques et particuliers. En moyenne, plus de 3 milliards de dollar et franc congolais de crédits se négocient par année, par messageries financières. Hors du système financier de la Banque centrale du Congo. La masse monétaire en circulation en franc congolais et dollar, n’influence jamais l’inflation du prix à la consommation, ni la demande des biens sur les marchés. Nous n’avons pas une inflation sur l’offre importante, ni une inflation sur le salaire, mais le pouvoir d’achat des ménages étant faible, ce qui incite moralement à une croyance à la hausse de la Banque centrale du Congo à travers son comité (CPM).

En parlant d’une baisse de l’inflation et l’appréciation du franc congolais et non du dollar par le comité ( CPM ), l’effet de base que compare la Banque centrale ( 2023/2024 ) devrait permettre au Minute ( réunion ) de la Banque centrale d’assouplir le taux directeur, une confusion dans la prise de décision du comité de la politique monétaire.

Dans une confusion générale pour réguler la politique monétaire, en date du 8 Août 2024, ( Troïka, CCE ( Comité de Conjoncture Économique ), Banque Centrale, Ministères des finances, Budget, Économie ), tous accusant les Banques commerciales, Sociétés des télécoms, maisons commerciales, manipulent les taux de changes entre eux, ce qui continue à la dépréciation du franc congolais en monnaie spéculative, et le dollar en devises des réserves dans l’économie ainsi que dans le système financier national. Suggérant même à travers cette réunion des contrôles et sanctions auprès des opérateurs économiques, pour qu’ils cessent la spéculation de la monnaie nationale franc congolais avec le dollar en faisant confiance à la Banque centrale du Congo.

Tous en accusation des opérateurs économiques, les membres du Comité sont tous dans l’ignorance de la logique économique. Nous avons en RDC un régime de change flottant. Dans un régime flottant, il y a toujours manipulation du taux de change et la création monétaire, par divers façons. ( shadow baking, Fonds Monétaire, Grownfuding…, ce qui amène à la dépréciation de la monnaie nationale (franc congolais) qui est en ancrage avec une devise forte ( $ ).

Le CCE doit savoir que les opérateurs économiques doivent se couvrirent suite aux fluctuations négatives de la mauvaise politique macroprudentielle de la Banque centrale, au risque du taux de changes réels et les taux d’intérêts réels, pour garantir leurs importations. En principe la stabilité monétaire et du taux de change, est une mission principale de la Banque centrale, en mettant en place la politique monétaire non-conventionnelle pour stériliser la monnaie ou pour l’appréciation ( quantitative easing, quantitative tining, open market ) et une bonne politique macroprudentielle.

Quand le CPM, croit avoir appliqué la Policy mix budgetomonétaire, cela reste un discours sans suite dans l’économie nationale. Par manque d’initiative du ministère des Finances depuis plus de 6 mois suite à la politique monétaire de contraction de la Banque centrale du Congo.

La RDC souffre d’une inflation galopante immobilière structurelle non régulée, la plus grande raison de la dépréciation monétaire et morale du pouvoir d’achat des ménages et des opérateurs économiques. Nous avons en RDC, une inflation rampante monétaire par le Ministère des Finances, qui se finance par la monétisation de la dette dans le marché SVT, à travers les Bons du Trésor et Obligations du Trésor, en dollar et franc congolais. Ce mode de financement par le Trésor, déstabilise et laisse stérile les multiplicateurs monétaires de crédits pour les entreprises. Un conseil au ministre des finances : un bon crédit s’obtient en monnaie nationale pour l’appréciation de la monnaie locale et non en dollar.

Dans sa réunion du 19 /11/ 2024, la Banque centrale du Congo, ( CPM ) parle de la politique macro-économique stable en RDC, cette question relève de la production locale, de la création d’emplois, et de l’inflation. Actuellement, l’économie congolaise est hors de ces 3 critères pour parler d’une bonne politique macro-économique. Pour une bonne politique macro-économique, il faut que l’Etat donne des orientations crédibles en favorisant les entreprises locales ( facilité de crédit, douane en réduction, moins des taxes parallèles, etc…. ), pour permettre aux investisseurs une bonne création de la croissance organique. L’Etat doit avoir une politique Contracylique en évitant une politique procyclique dans le budget qui contribue à une hausse du déficit public et du déficit primaire.

Selon le dernier Minute de la Banque centrale du Congo, suite au maintient du taux directeur à 2.500 points de base (25 %). Le Trésor devrait mettre en place une politique économique d’expansion pour alléger le pouvoir d’achats des ménages. Avec la nouvelle mesure du gouvernement de la réduction du prix des carburants par le Ministère de l’Economie, cette mesure n’apporte pas l’effet multiplicateur, ni mécanique dans l’économie réelle, ni dans la micro-économie.

Notre économie est au stade de Stagflation structurelle. Il faut un nouveau modèle et un changement des acteurs économique et financier pour parvenir à mettre en œuvre une nouvelle politique économique et financière qui accompagnerait la vision commune du développement de la République démocratique du Congo.

ALS. FINANCES CIF

 AIME LAMBALA

 CEO

 EXPERT EN HAUTES FINANCES,

 MACROÉCONOMIQUE, MONÉTARISTE ET

 MARCHÉS FINANCIERS

 PARIS/FRANCE

By amedee

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