Il s’observe une « baisse » de prix en franc congolais notamment des vivres frais sur le marché de Kinshasa. Cependant, cette baisse des prix en franc congolais n’est pas proportionnelle à l’appréciation de la monnaie nationale enregistrée ces trois dernières semaines. Selon les cas, parfois les produits alimentaires coutent plus cher en dollar actuellement qu’ils ne l’étaient avant le raffermissement du franc congolais sur le marché de change. Par exemple, le carton de chinchards qui coutait 190.000 FC en out 2025 valait 66 dollars au taux de 2850 FC le dollar américain. Ce même carton de chinchards coûte actuellement sur le marché 180.000 FC équivalant à 78 dollars au taux actuel de 2300 FC le dollar américain.
Selon le baromètre d’observation de la Banque centrale du Congo, au 17 octobre 2025, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à -1,88 %, contre -1,16 % la semaine précédente. En effet, pour la troisième semaine consécutive, l’évolution des prix intérieurs a renseigné une inflation négative.
Cette situation, note la BCC, est l’effet de la contraction du rythme de progression de l’IPC des principales fonctions de consommation, notamment : « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » -1,15 point, « Enseignement », -1,14 point, « Restaurants et hôtels » -2,09 point, « Boissons alcoolisées et tabac » -0,65 point et « Logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles » -0,56 point et « Meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison » -0,18 point.
Toutefois, en termes de contribution, le groupe « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » qui représente 70,02 % du panier de consommation a contribué à hauteur de 76,52 % à l’inflation hebdomadaire, suivi des « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » et « Restaurants et hôtels » avec des parts respectives de 7,53 % et 4,79 % comme l’atteste le graphique ci-dessous.
La baisse de l’inflation est principalement attribuée au raffermissement de la monnaie nationale face au dollar américain, lequel a contribué à la baisse des prix de principaux produits de première nécessité notamment les produits alimentaires et pétroliers. Pris ensemble, l’évolution des prix des produits susmentionnés ont eu des incidences notables sur l’atténuation de l’inflation globale, donnant ainsi lieu à une décélération du rythme de progression de l’IPC en variation annuelle.
En cumul et en glissement annuel, la décélération de l’inflation s’est poursuivie, les taux s’établissant respectivement à 2,74 % et 4,07 %, contre 10,26 % et 14,98 % la période correspondante de 2024. Il convient de noter que ces réalisations demeurent nettement inférieures aux prévisions d’inflation à fin décembre 2025, soit 7,8 %.
Cette tendance s’est également observée dans les principales villes du pays, notamment à Kinshasa où le taux d’inflation hebdomadaire est passé de -1,15 % à -2,04 % d’une semaine à l’autre.
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