Le train de vie des institutions de la République continue à peser lourdement dans le budget de l’Etat. Au regard des chiffres de la Banque centrale, la réduction du train de vie de l’appareil de l’Etat, souhaité par tout le monde, reste un vœu pieux dans l’exécution du Budget 2024. En neuf mois cette année, le fonctionnement des ministères et des institutions politiques a coûté la bagatelle de 1 milliard 224,6 millions USD.
La gestion des finances publiques reste caractérisée, depuis le début de l’année, par la poursuite des efforts de mobilisation accrue des ressources domestiques, au regard des chiffres communiqués par la Banque centrale du Congo à travers sa note de conjoncture.
Pour le mois de septembre 2024, le plan de trésorerie prévisionnel renseigne la réalisation d’un excédent de trésorerie, grâce aux recettes attendues au titre de paiement du 3ème acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéficie et profit.
Pour le mois de septembre 2024, les recettes et les dépenses publiques devraient s’établir respectivement à 2.845,2 milliards de CDF et 2.675,4 milliards, selon les prévisions, en attendant les chiffres complets du mois de septembre.
Dépenses publiques
Sur un montant prévisionnel de 2.675,4 milliards de CDF, les dépenses se sont établies à 2.272,2 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 85 %.
Les dépenses courantes exécutées se sont chiffrées à 1.871,3 milliards de CDF, en dépassement de 14,0 % par rapport à la prévision mensuelle.
Ces dépenses ont concerné principalement les salaires des agents et fonctionnaires de l’État (787,9 milliards de CDF), les frais de fonctionnement des Institutions et Ministères (521,0 milliards) et les subventions (464,0 milliards).
En cumul annuel au 25 septembre, les dépenses de fonctionnement des institutions et des ministères culminent à 3428,9 milliards de CDF (soit 1 milliard 224,6 millions USD au taux du marché de 2800 FC le dollar américain) sur des prévisions arrêtées à 3777,3 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 90,8%.
A savoir que les dépenses de fonctionnement sont des dépenses de consommation courante et donc qui ne contribuent nullement dans le développement du pays contrairement au dépenses d’investissement.
Concernant les dépenses en capital, leur exécution n’a atteint que 39 % de leur programmation mensuelle établie à 488,1 milliards de CDF. Et en cumul annuel au 25 septembre, le trésor a dépensé 1947,9 sur des prévisions de 2325,5 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 83,8%.
Recettes publiques
Les régies financières ont collecté 1.717,0 milliards de CDF, représentant 60,3 % des prévisions mensuelles. En effet, les recettes fiscales ont atteint 1.552,9 milliards de CDF, dont 1.163,7 milliards proviennent des impôts directs et indirects collectés par la DGI.
Les recettes douanières et des accises, encadrées par la DGDA, se sont chiffrées à 389,2 milliards de CDF. Les recettes parafiscales, gérées par la DGRAD, se sont établies à 162,3 milliards de CDF.
Par ailleurs, il convient de relever que les recettes mensuelles de 67,7 milliards de CDF attendues des pétroliers producteurs n’ont pas encore été perçues.
Amédée Mwarabu