Au courant de cet exercice budgétaire,  le compte du trésor n’a enregistré de solde créditeur qu’aux mois d’avril et septembre 2025, soit les mois coïncidant avec les échéances fiscales. Durant tous les autres sept mois, le compte du trésor a été déficitaire. Toutefois, ce déficit budgétaire a été chaque fois comblé par les revenus issus du marché des Bons et Obligations du Trésor. Le seul problème c’est qu’alors que les gains du marché financier local devraient financer les dépenses d’investissements, ils financent plutôt les dépenses de fonctionnement des ministères et des institutions. S’endetter pour financer le train de vie de l’appareil politique de l’Etat n’a pas de sens sur du point de vue économique.

Le Plan de trésorerie de trésorerie de l’Etat, à fin septembre 2025, renseigne un niveau de revenus hors dons de 21.499,0 milliards de CDF, soit un taux de mobilisation de 103,3 %. Malgré ce dépassement, les recettes collectées par les régies financières, représentant 70,1 % des prévisions budgétaires au titre des recettes internes de 30.647,9 milliards de CDF pour l’exercice 2025, sont loin d’être atteintes.

Pour le mois d’octobre courant, le plan de trésorerie de l’Etat indique un niveau des recettes attendues de 1.910,0 milliards de CDF et des dépenses de 2.675,2 milliards. En conséquence, le Trésor table sur un déficit mensuel de 765,2 milliards de CDF.

Exécution du Plan de trésorerie de l’Etat au mois de septembre 2025

La balance des opérations financières de l’Etat a affiché un excédent de 301,5 milliards de CDF contre un déficit programmé de 84,0 milliards.

Evolution des recettes publiques

Sur un montant prévisionnel de 3.317,2 milliards de CDF, les recettes de l’Etat se sont établies à 3.278,6 milliards, enregistrant ainsi une moins-value de 1,2 % comparativement aux assignations mensuelles. Toutefois, l’analyse par poste révèle que la DGI et la DGDA ont enregistré des dépassements respectifs de 3% et 5% par rapport à la programmation mensuelle, avec de niveau des recettes mobilisées de 2.286,2 milliards de CDF et 700,4 milliards.

Les recettes tirées de la parafiscalité, encadrées par la DGRAD, se sont chiffrées à 292,0 milliards de CDF, dégageant un manque à gagner de 32,1 % pour le Trésor public.

Évolution des dépenses publiques

Les dépenses de l’Etat ont été exécutées en deçà de leurs prévisions mensuelles. En effet, sur prévision de 3.401,2 milliards de CDF, les décaissements ont été exécutés ont atteint 2.977,1 milliards, soit un taux d’exécution de 87,5 %.

Les dépenses courantes, chiffrées à 1.983,4 milliards de CDF, ont concerné : o les salaires des agents et fonctionnaires de l’État (1.094,6 milliards de CDF) ; o les frais de fonctionnement des institutions et ministères (377,3 milliards) ; o les Subventions (2.050,8 milliards).

S’agissant des dépenses en capital, elles se sont chiffrées à 342,2 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 80,1 %.

En cumul annuel, à fin septembre 2025, la situation financière de l’Etat est déficitaire de 2.904,8 milliards de CDF, consécutive à un niveau des recettes et dons de 21.944,0 milliards et des dépenses totales (y compris les amortissements de la dette) de 24.848,8 milliards.

Evolution des Opérations Financières de l’Etat au mois d’octobre 2025

Au 16 octobre 2025, les statistiques provisoires, produites par la BCC, renseignent un niveau des recettes de l’Etat de 1.531,8 milliards de CDF, dont 1.098,4 milliards collectées par les régies financières.

A la période indiquée, les dépenses de l’Etat ont été exécutées à hauteur de 1.942,9 milliards de CDF, dominées par les décaissements en faveur des rubriques ci-dessous : – Salaires des agents et fonctionnaires de l’État ; – Frais de fonctionnement des institutions et ministères ; – Subventions.

Finances & Entreprises

By amedee

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