Au premier trimestre 2025, les dépenses publiques exécutées en procédure d’urgence, hors secteur sécuritaire, n’ont représenté plus que 1,58 %, un seuil historiquement bas se targue le ministère des Finances qui estime que c’est un tournant majeur dans la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo.
Cette performance est le résultat d’une dynamique enclenchée depuis juin 2024, soit depuis l’avènement de Doudou Fwamba (photo) au ministère des Finances.
Le total des dépenses en urgence, en intégrant les dépenses liées aux opérations sécuritaires, est estimé à 15,63% au premier trimestre 2025. L’objectif étant de ramener à terme du programme RDC-FMI ce total des dépenses d’urgence à 8%, en perspective de la fin de la guerre dans la partie Est.
Rappelons que le recours à la procédure d’urgence est encadré par la LOFIP (Loi sur les finances publiques). Autrefois élargie à plusieurs types de dépenses, la procédure d’urgence est désormais strictement limitée. Aucun paiement de la dette intérieure, ni aucune dépense de fonctionnement ou d’investissement ne passe plus aujourd’hui par cette voie exceptionnelle, dit-on au ministère des Finances qui tient au respect des engagements du Gouvernement dans le cadre de l’accord RDC-FMI.
Dans cette optique, ne sont désormais concernées uniquement que les dépenses liées aux opérations sécuritaires et les déplacements des chefs d’institutions, lesquelles sont systématiquement régularisées dans un délai maximal de trois mois.
L’actuel argentier national tient à cette discipline budgétaire pour une gestion rigoureuse, transparente et planifiée des ressources publiques de la RDC.
Amédée Mwarabu