Depuis janvier 2024, les réserves internationales de la République démocratique du Congo se sont accrus de 991,7 millions USD pour atteindre 6 milliards 122,2 millions de USD au 26 septembre 2024, représentant 14 semaines d’importations de biens et services sur ressources propres du gouvernement congolais.
En effet, à fin décembre 2023, les réserves internationales de la République démocratique du Congo se sont situées à 5 milliards 131,1 millions USD, soit 2,77 mois d’importations de biens et services contre 4 milliards 382,9 millions USD, soit 2,63 mois d’importations de biens et services, en 2022.
Le niveau de réserves de change en 2023 représente une reconstitution de 748,2 millions moins importante que celle de 1.631,6 millions USD réalisée en 2022.
La Banque centrale du Congo explique cette évolution des réserves de change en 2023 par : 1. la baisse de l’excédent du budget en devises consécutive au recul de l’excédent du compte des biens et services, la baisse de l’excédent du compte des revenus secondaires et la persistance d’un déficit important de la balance des revenus primaires ; 2. la vente de 465,0 millions USD après 457,7 millions en 2022.
Contrairement à la situation observée en 2022 où les devises mobilisés au premier semestre de l’année, soit 2 milliards 856,81 millions USD, étaient supérieures à celles enregistrées au second semestre, soit 2 milliards 372,3 millions, la tendance a été inversée en 2023. En effet, 2 milliards 607,7 millions de USD ont été mobilisés au second semestre contre 1 milliards 487,0 USD au premier. Cette évolution s’explique notamment par la faiblesse des recettes minières mobilisées au cours des mois d’avril et mai 2023, selon la BCC.
Les réserves de change sont des réserves en monnaies étrangères ou en or détenues par les Banques centrales. Leur importance économique varie fortement selon la situation des différents pays. L’utilité des réserves de change, si un pays présente un déficit commercial (importations supérieures aux exportations), il doit trouver un moyen de financer ce déficit. Ce financement peut se faire en contractant de la dette auprès des autres pays, ou en vendant des actifs domestiques (actions, immobilier…). Un autre moyen de payer les importations est de puiser dans ses réserves, en l’occurrence les réserves de change.
Amédée Mwarabu