Le Palais de la nation, la présidence de la République à KinshasaLe Palais de la nation, siège de la présidence de la République à Kinshasa

En dépassement budgétaire depuis le 26 juin 2024 (soit dès la fin du deuxième trimestre 2024), les dépenses de la présidence de la République creusent davantage le Trésor public, selon les chiffres du ministère du Budget à la fin du troisième trimestre 2024. Cependant, ceci n’a pas empêché le ministère du Budget à accorder encore plus de 70 millions USD à la plus haute institution de la République pour ses dépenses du quatrième trimestre 2024, en violation de la Loi relative aux finances publiques. 

Les dépenses engagées par la présidence de la République ont atteint 1193 milliards 598,1 millions de CDF (soit 426,2 millions USD au taux de change du marché actuel de 2800 FC le dollar américain à la date du 27 septembre 2024 alors que les crédits budgétaires annuels étaient plafonnés à 655 milliards 209,6 millions de CDF, dégageant ainsi un dépassement budgétaire de 528 milliards 388,4 millions de CDF (soit 192 millions USD), selon les données fournies par le PEB (Plan d’engagement budgétaire) du ministère du Budget pour le quatrième trimestre 2024.

En dépit de ce dépassement budgétaire enregistré à la fin du troisième trimestre, le ministre du Budget accorde à la présidence de la République 197 milliards 367,0 millions de CDF (70,4 millions USD) de crédit budgétaire pour ce quatrième trimestre 2024.

Ce sont quatre postes de dépenses qui ont creusé ce dépassement budgétaire à la présidence de la République, à savoir : la rubrique Transferts et interventions de l’Etat accusant un dépassement de 235 milliards de CDF ; la rubrique Dépenses de prestation en dépassement de 217 milliards de CDF ; la rubrique Biens et Matériels accuse un dépassement de 85 milliards de CDF ; et les rémunérations du personnel sont en dépassement de 27 milliards de CDF.

Dans l’hypothèse où la présidence de la République consomme la totalité des crédits budgétaires lui accorder pour ce quatrième trimestre,  l’administration FATSHI aura dépensé au total à la fin de cette année la bagatelle de 1390 milliards 965,1 millions de CDF alors que ses crédits budgétaires annuels étaient plafonnés à 655 milliards 209,6 millions de CDF, enregistrant un dépassement budgétaire potentiel de l’ordre de 735 milliards 755,5 millions de CDF (262,7 millions USD), soit un taux d’exécution de 212%.

La Loi relative aux finances publiques (la LOFIP) qualifie de « faute de gestion » le dépassement budgétaire. Car les crédits budgétaires sont limitatifs dans la loi de Finances.

A (RE) lire : RDC : la présidence a consommé ses crédits budgétaires annuels 2024 en moins de 6 mois, soit 264 millions USD

 

Amédée Mwarabu

 

 

By amedee

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