Alors que les institutions de la République devraient réduire leur train de vie, la présidence de la République, la plus haute institution du pays, s’illustre en consommant ses crédits budgétaires annuels dès le premier semestre de l’année. Autant dire que le budget rectificatif 2025 voté au Parlement ne concerne pas l’administration Fatshi.
Le Plan d’engagement budgétaire (PEB) du troisième trimestre 2025 révèle que la présidence de la République a engagé, en date du 17 juin 2025, des dépenses de l’ordre de 1.117 milliards 733,088 millions de CDF (391,6 millions USD au taux budgétaire moyen du budget rectificatif de 2859 FC le dollar américain). Ces dépenses engagées sont en dépassement budgétaire de 253 milliards 98,962 millions de CDF (88,5 millions USD) par rapport au budget annuel de cette haute institution de la République.
Notons que le budget annuel voté pour la présidence de la République, dans le budget 2025 initial, était à hauteur de 864 milliards 644,125 millions de CDF (équivalent à 292 millions USD au taux budgétaire moyen du budget initial qui était de 2954 FC le dollar américain).
Malgré que la présidence de la République a engagé des dépenses en dépassement budgétaire déjà au premier semestre 2025, le ministère du Budget lui accorde pour ce troisième trimestre 2025 des crédits budgétaires estimés à 139 milliards de CDF.
Il sied de rappeler également que la présidence de la République avait consommé son budget annuel 2024 dès le premier semestre 2024.
Selon la loi sur les finances publiques (la LOFIP), le dépassement budgétaire est une faute de gestion. Et un compte ne peut pas engager des dépenses au delà des crédits lui accorder dans la Loi de Finances votée au Parlement et promulguée par le chef de l’État.
Amédée Mwarabu