Le directeur général de la Société Nationale d’Électricité (SNEL) SA, Fabrice Lusinde, est intervenu, ce jeudi 12 décembre 2024 dans un panel aux États généraux du Portefeuille qui se tiennent au Centre financier de Kinshasa, pour présenter le Plan de « des endettement de la SNEL et les modes de financement innovants ». Ce projet projet révolutionnaire vise à transformer le paysage énergétique de la République Démocratique du Congo tout en redressant sa situation financière. Il s’inscrit dans le cadre du programme stratégique 2024-2028 et s’attaque à des défis clés tels que la digitalisation, le désendettement et l’amélioration des infrastructures.
Digitaliser pour optimiser les services
Au cœur du projet, la SNEL mise sur la digitalisation pour optimiser ses opérations et réduire les pertes technico-commerciales. Avec l’introduction des compteurs communicants SNEL BOX et de l’application mobile SNEL & MOI, la société ambitionne d’atteindre un recouvrement de 100 % et de réduire le délestage dans les zones urbaines.
Le projet pilote, en cours à Kisantu et Limete, illustre cette vision d’un service modernisé, où facturation électronique et paiement numérique deviennent la norme. À terme, ce sont 3 millions de compteurs qui seront déployés, offrant aux clients une expérience simplifiée et transparente.
Ressources humaines : renforcer les compétences et améliorer le bien-être
La SNEL prévoit une vaste restructuration de ses effectifs, en mettant l’accent sur la formation et le recyclage des employés dans des domaines comme la gestion des données, les réseaux intelligents (smart grids) et le marketing stratégique. Parallèlement, la régularisation des 15 000 journaliers et l’amélioration des politiques salariales visent à booster le pouvoir d’achat des employés tout en répondant aux exigences de performance.
Désendettement et finances : vers un équilibre durable
L’un des aspects les plus ambitieux du projet réside dans le plan de désendettement. À travers des outils innovants comme les SPV (Special Purpose Vehicles) et le financement participatif (crowdfunding), la SNEL entend restructurer sa dette et assainir son bilan. Le fonds d’investissement interne et la certification des états financiers renforceront la crédibilité de l’entreprise sur le marché financier.
L’objectif affiché est clair : rétablir une trésorerie positive tout en adoptant une discipline fiscale stricte, une étape essentielle pour garantir la viabilité de l’entreprise et attirer des investisseurs.
Infrastructures et production : des projets ambitieux
La SNEL prévoit la réhabilitation des infrastructures hydroélectriques pour récupérer une puissance de 2 500 MW et dépasser une production locale de 15 GWh. Des projets clés, comme la modernisation de la ligne Inga-Kolwezi et le développement de nouveaux réseaux à Goma et Kasumbalesa, témoignent de son engagement à renforcer l’accès à l’électricité sur tout le territoire.
Dans le domaine des énergies renouvelables, la société se tourne vers le solaire, avec des initiatives telles que l’installation de toitures solaires et l’autonomisation énergétique des bâtiments publics.
Innovation : préparer l’avenir énergétique de la RDC
Enfin, la SNEL s’inscrit dans l’innovation avec des projets novateurs comme l’électromobilité et les technologies Power-to-X, notamment l’hydrogène. La flotte de véhicules légers de la SNEL passera entièrement à l’électrique, une étape symbolique vers un avenir énergétique durable.
Un projet porteur d’espoir pour la RDC
Avec ce plan opérationnel, la SNEL ne se contente pas de redresser seulement ses finances. Elle propose une véritable révolution énergétique. En alliant modernisation technologique, gestion rigoureuse et vision durable, la SNEL se positionne comme un acteur clé du développement de la RDC, offrant des perspectives de croissance et de souveraineté énergétique pour les années à venir.
Glad NGANGA