Ces opportunités d’investissement stratégiques en République démocratique du Congo présentées au milieu d’affaires américain par le gouverneur de la Banque centrale du Congo concernent le financement des projets énergétiques, le Fintech et l’innovation ainsi que le développement urbain et les prêts au logement.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a pris part au Forum RDC–États-Unis organisé à Washington, D.C. les 14 et 15 octobre 2025. Invité du panel restreint « finances et assurances », il a exposé, devant les investisseurs américains, sur les réformes structurelles et les opportunités offertes par le secteur financier congolais.
« La trajectoire économique de la RDC démontre que la stabilité politique et institutionnelle est un puissant moteur de croissance », a soutenu le Gouverneur de la BCC. Il a rappelé que la période de dictature avait coïncidé avec une forte contraction du PIB, alors que l’ouverture démocratique, amorcée il y a deux décennies et consolidée depuis 2019, a permis d’amorcer une croissance continue, supérieure à la moyenne régionale.
De l’avis d’André Wameso, cette dynamique place aujourd’hui la RDC parmi les économies les plus performantes d’Afrique subsaharienne. Le produit intérieur brut croît à un rythme régulier, soutenu par des réformes macroéconomiques ambitieuses et une volonté politique de diversification. « Cette performance doit désormais se transformer en une croissance durable et inclusive », a-t-il insisté.
Dans la perspective d’accompagner cette mutation, la Banque Centrale a engagé une modernisation sans précédent du cadre juridique et réglementaire. Elle a notamment renforcé les mécanismes de contrôle et de supervision, réformé le système d’information sur le crédit, mis en place des bureaux privés de crédit et aligné les dispositions nationales sur les 40 recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux.
A l’en croire, ces réformes ont produit des effets tangibles. Le secteur financier congolais compte aujourd’hui 357 institutions financières supervisées, dont 15 banques commerciales qui concentrent 92,4 % des actifs. En dix ans, l’activité bancaire est passée de 4,8 à 20,7 milliards de dollars américains, soit une multiplication par quatre, avec une contribution de 12,7 % au PIB en 2022 et une rentabilité supérieure à la moyenne régionale.
André Wameso a également souligné les défis à relever. « Notre système bancaire reste largement tourné vers la banque de détail. Nous avons besoin d’investissements spécialisés dans les secteurs structurants : agriculture, habitat, énergie », a-t-il déclaré.
Les investisseurs devraient se réjouir de ce que les dispositions fipscales prévoient des mesures incitatives en matière de déductibilité et d’exonération fiscale. A ces opportunités, le Gouverneur de la BCC a également ajouté la latitude de nouer des partenariats publics privés, le développement des produits Fintech et innovants et la finance verte ou encore le financement du secteur primaire dont l’agro-industrie.
Le message du gouverneur de la Banque centre à Washington a été offensif : faire de la RDC non seulement un pôle de croissance, mais aussi une place financière dynamique et attractive. Une stratégie qui s’inscrit dans la vision de transformation économique engagée depuis plusieurs années à Kinshasa et qui séduit, de plus en plus, les acteurs économiques internationaux.
Finances & Entreprises
