Le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, André Wameso, est intervenu le vendredi 31 octobre en Conseil des ministres pour faire le point sur l’évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services en République démocratique du Congo.
A cet effet, le patron de l’institut d’émission a noté « la poursuite de la stabilité » tant sur le marché des changes que celui des biens et services. À l’en croire, au cours de la quatrième semaine d’octobre 2025, le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à -1,37% contre -1,88% la semaine dernière.
En cumul et en glissement annuel, la désinflation s’est poursuivie, avec des taux respectifs de 1,33% et 2,53% contre 10,50% et 14,56% à la période correspondante de 2024, soit des niveaux nettement inférieurs à la prévision de l’année fixée à 7,8%.
A l’ouverture de la journée du 24 octobre 2025, le taux de change s’est établi à 2.233,27 CDF/USD sur le marché interbancaire et à 2.269,72 CDF/USD au parallèle.
En rythme hebdomadaire, le Franc Congolais s’est déprécié de 0,64% à l’indicatif et de 2,64% au parallèle, après trois mois d’appréciation continue, a indiqué André Wameso devant les membres du Gouvernement.
Cependant, rapproché à fin décembre 2024, la monnaie nationale enregistre une appréciation de 27,41% à l’interbancaire et de 26,31% au parallèle.
Il a aussi souligné l’embellie des principaux produits d’exportation sur le marché international. En rythme hebdomadaire, les cours mondiaux des principaux produits de base exportés par la RDC dont le cuivre et le cobalt ont connu respectivement une hausse de 4,3% et de 16,9%.
Au regard des facteurs de risque internes et externes, le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo a formulé 8 recommandations suivantes pour maintenir le cap de la stabilité des indicateurs macro-économiques :
– Le maintien de la vigilance sur le marché des changes afin d’anticiper toute tension éventuelle ;
– Le renforcement de la coordination des politiques conjoncturelles ;
– Les émissions des titres en Franc Congolais à privilégier en vue de promouvoir l’utilisation de la monnaie nationale et de réduire les pressions sur la demande des devises ;
– La revisitation des allègements fiscaux accordés aux opérateurs économiques, afin de renforcer les efforts de mobilisation des recettes publiques ;
– Privilégier les dépenses de qualité ;
– Le travail d’ensemble pour promouvoir l’utilisation accrue de la monnaie nationale ;
– La poursuite de la diversification de l’économie afin de réduire la dépendance au secteur minier et d’accroître la résilience face aux chocs externes.
Amédée Mwarabu

