La quasi-totalité des dépenses publiques au cours du mois de mai 2025 ont concerné seulement les rémunérations et les frais de fonctionnement des institutions et des ministères, à l’analyse des données fournies par la Banque centrale du Congo dans sa note de conjoncture économique, à hauteur de 95% des dépenses exécutées par le Trésor ont été des dépenses de consommation courante, reléguant les nécessaires dépenses d’investissement au minimum.
En effet, programmées à hauteur de 3.419,1 milliards de CDF pour le mois de mai 2025, les dépenses de l’Etat se sont établies à 3.166,0 milliards de CDF.
L’essentiel des décaissements a concerné les rubriques ci-après : rémunérations des agents et fonctionnaires de l’État (1.167,8 milliards de CDF), frais de fonctionnement des institutions et ministères (1.839,7 milliards de CDF) et subventions/rétrocessions (23,0 milliards de CDF).
Il s’en suit que sur les 3.166 milliards de CDF (soit 1,110 milliard USD au taux de 2850 FC le dollar américain) dépensés au cours du seul mois de mai, 3.007,5 milliards de CDF (1,050 milliard USD) ont concerné uniquement les rémunérations et les frais de fonctionnement des institutions et des ministères, soit 95% des dépenses totales exécutées.
Côté recettes, les statistiques provisoires, arrêtées au 30 mai 2025, renseignent que le Trésor a réalisé un déficit de trésorerie de 1.324,0 milliards de CDF, financé entièrement par une quotité de la marge de trésorerie antérieurement constituée dans un contexte d’émissions nettes négatives, précise la Banque centrale du Congo. Sur un montant prévisionnel de 1.660,2 milliards de CDF, les recettes des régies financières ont totalisé 1.842,0 milliards de CDF.
Ces ressources proviennent essentiellement des recettes des impôts directs et indirects (DGI) de l’ordre de 932,0 milliards de CDF, suivies de la fiscalité douanière (DGDA) et de la parafiscalité (DGRAD) avec des contributions respectives de 531,0 milliards et 379,0 milliards.
Signalons que dans le plan de trésorerie de l’Etat, pour le mois de juin 2025, les recettes publiques sont projetées à hauteur de 1.705,0 milliards de CDF et les dépenses de l’Etat à 1.808,0 milliards de CDF.
Amédée Mwarabu